
Iran Focus – Le mercredi 29 juillet, le régime iranien a détruit une salle de prière des musulmans sunnites à Téhéran. Pendant les trois dernières décennies, le régime des mollahs a toujours nié à la minorité sunnite leurs droits fondamentaux.
Dans les premières heures de la journée de mercredi, des officiels de la municipalité de Téhéran, soutenu par les agents répressifs du régime, ont attaqué et détruit une salle de prière des musulmans sunnites nommée dans le quartier de Pounak. Aussi, les agents du régime ont perquisitionné le bureau de l’imam sunnite de cette salle de prière, Abdullah Moussa-Zadeh, et ont confisqué son téléphone portable.
Au début de cette année, la municipalité de Téhéran avait fermé et mis sous scellé la salle de prière de Pounak. Bien que cette salle a été rouverte par la suite, les agents du régime continuaient à empêcher les musulmans sunnites d’y venir prier.
La destruction cette salle de prière a provoqué les critiques immédiates des dirigeants de la communauté sunnite en Iran. Mowlavi Abdol-Hamid, l’imam sunnite dans la ville de Zâhédan, (au sud-est de l’Iran) a condamné ce raid dans des lettres qu’il a adressées au guide suprême du régime des mollahs, Ali Khamenei, et au président de ce régime, Hassan Rohani.
Dans sa lettre à Rohani, Abdol-Hamid a écrit : « L’intolérance envers une seule salle de prière ordinaire et sa destruction dans une ville qui ne permet pas aux sunnites de construire une mosquée, non seulement blesse les sentiments de la communauté sunnite en Iran, mais aussi offense tous les musulmans dans le monde. »
Lors de son déplacement du dimanche 26 juillet dans la province de Kurdistan (à l’ouest de l’Iran) Rohani a été critiqué à cause de la façon dont le régime iranien traite les membres de la communauté sunnite en Iran. Lors d’une conférence de presse à Sanandaj, un journaliste lui a demandé pourquoi son gouvernement ne comprenait pas de ministre de confession sunnite. Rohani a dit que cette question ne mérite pas de réponse.
Dans le passé, à de nombreuses reprises, les forces de sécurité du régime ont empêché les Iraniens sunnites d’organiser des cérémonies religieuses, notamment à l’occasion des fêtes musulmanes.
Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a condamné la destruction d’une mosquée sunnite dans le quartier Pounak de Téhéran, la qualifiant d’acte criminel sectaire et contraire à islam. Elle a appelé les défenseurs des droits humains et de la liberté de culte, ainsi que la communauté internationale, notamment les pays musulmans, l’Europe et les États-Unis à condamner cet acte odieux.