Un appel de 70 députés français a été rendu publique lors d’une conférence à l’Assemblée nationale ce mardi 27 octobre, par le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID). Bruno Leroux, président du groupe SRC de l’Assemblée, a pris la parole pour déplorer la poursuite des exécutions en Iran et souligner le nécessaire dialogue avec l’opposition iranienne.
Maryam Radjavi, qui représentait le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a pour sa part souligné que « la violation systématique et barbare des droits humains en Iran était le revers de la médaille de l’exportation du terrorisme et de l’intégrisme par le régime iranien qui a poussé la région vers l’abime de la guerre. Le Moyen-Orient a besoin de paix et de stabilité et ce n’est possible qu’avec un changement de régime en Iran dont la clé se trouve dans les mains du peuple iranien et de sa résistance. »
Présidée par Dominique Lefebvre, député du Val d’Oise et coprésident du Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID), la réunion a vu la participation de plusieurs parlementaires, notamment Michel Terrot, vice-président du CPID, Jean Lassalle, Stéphane Saint-André, Martine Carillon-Couvreur, Pierre Aylagas, Jean-Patrick Gille, ainsi que Jean-Pierre Michel, parlementaire honoraire.
Alors que le président iranien Hassan Rohani viendra le 16 novembre à Paris, les élus ont appelé le gouvernement français à subordonner l’évolution des relations diplomatiques et commerciales de la France avec l’Iran à l’amélioration de la situation des droits humains dans ce pays et le respect des libertés démocratiques. Plus de 2000 exécutions ont eu lieu en Iran sous la présidence de Rohani, qu’on présente comme modéré, alors que l’ONU et Amnesty International ont dénoncent une aggravation de la situation des droits humains en Iran.
Les élus ont estimé qu’un Iran libre et démocratique est une condition essentielle de la stabilisation de la région et qu’il est pour cela nécessaire de soutenir la résistance iranienne dont le programme en dix points présenté par la Résistance iranienne qui prône un Iran démocratique et non nucléaire fondé sur la séparation de l’Etat et de la religion et l’égalité des femmes et des hommes.
Parmi les autres intervenants figuraient Nazir Hakim, originaire d’Alep en Syrie, haut responsable de la Coalition nationale syrienne (CNS) et son ancien représentant en Turquie, le Dr. Alejo Vidal Quadras, l’ancien vice-président du Parlement Européen (1999-2014), et président de l’ONG « Comité international pour l’application de la justice », ainsi que Tahar Boumedra, ancien directeur du Bureau des droits humains des Nations Unies pour l’Irak (2009-2012) en Irak et ancien responsable du dossier du camp Achraf auprès de l’ONU.