Par Jubin Katiraie
Selon les responsables locaux dans tout l’Iran, de graves pertes ont été subies en raison des inondations qui ont touché 28 des 31 provinces du pays la semaine dernière. Bien qu’aucun rapport complet sur l’impact économique des inondations n’ait encore été publié, des rapports ont fait état d’un terrible coup porté aux habitations, aux routes, aux terres agricoles, aux fermes d’élevage et aux piscicultures. De plus, les responsables du secteur de l’agriculture ont annoncé une estimation préliminaire de 200 millions de dollars de destruction dans ce secteur.
Dans la province de Kerman, dans le sud-est, quelque 1 600 kilomètres de pistes rurales auraient été emportées par les inondations. Il n’y a pas de rapports sur l’étendue des dégâts dans la ville de Shiraz, où la population creuse dans la boue qui obstrue les rues.
Les dommages causés à l’industrie, que ce soit par la perturbation ou la destruction d’installations industrielles, ne sont pas encore connus.
Après une semaine d’inondations, deux grands barrages du Khouzistan, la province pétrolière iranienne, font face à une menace sérieuse. Les experts ont dit croire qu’il y aura davantage d’inondations dans le Khouzistan, où le débordement des barrages risque d’entraîner des dévastations plus graves.
La province du Lorestan est l’un des endroits les plus touchés, selon les médias sociaux. De nombreux rapports arrivent du nord du Khorasan, du Golestan et du Mazandaran:
– Des responsables de la province iranienne du Khorasan Nord affirment que les inondations ont causé 4 milliards de rials (30 millions de dollars) de dégâts sur le réseau routier, et que les tribus nomades de la province ont perdu quelque 700 milliards de rials de leurs animaux dans ces inondations. Javad Nazari, directeur de crise du Khorasan Nord, a déclaré à l’agence de presse officielle IRNA que les maisons et les terres agricoles de la province ont subi 3 milliards de rials de dommages causés par les conditions climatiques extrêmes.
– Dans la province du Golestan, les chiffres préliminaires indiquent des dommages estimés à des millions de dollars. A Galikosh, dans l’est de la province du Golestan, 500 milliards de rials de dégâts ont été causés aux maisons, aux routes et aux terres agricoles. Des pluies torrentielles, des inondations et des vents violents ont également causé 620 milliards de rials de dégâts aux tribus nomades vivant dans la province du Golestan. Les dommages aux routes dans cette province ont été estimés à 1 000 milliards de rials, mais ce chiffre pourrait avoir augmenté.
– Les premiers rapports de Galougah, dans la province de Mazandaran, évaluent les dégâts à 480 milliards de rials. Quelque 60 pourcents des rizières auraient été détruites par les inondations. Des dizaines de kilomètres de routes dans la province de Mazandaran ont été emportées par les inondations, causant des dégâts estimés à 3 milliards de rials (24 millions de dollars). Les agriculteurs ont subi des dommages estimés à 5 milliards de rials (38,5 millions de dollars).
Les responsables locaux affirment que des plans sont en cours pour indemniser les victimes, or les utilisateurs des médias sociaux ont noté que le budget alloué à la gestion des crises est d’environ 130 milliards de rials (1 million de dollars), ce qui est négligeable comparé aux dommages subis, ainsi qu’à ce que les organisations religieuses reçoivent du gouvernement.