AFP, Téhéran, 12 juin – Trois ou quatre personnes ont été tuées dimanche matin dans quatre attentats à la bombe dans la ville à forte majorité arabe d’Ahvaz (sud-ouest de l’Iran), à la frontière irakienne, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur Jahanbakch Khanjani.
Au moins l’un des attentats a été perpétré à l’aide d’une voiture piégée placée devant la préfecture, a-t-il indiqué.
Ces attentats surviennent en pleine campagne présidentielle dans une ville qui fut il y a quelques semaines le théâtre de heurts ethniques impliquant la forte communauté arabophone.
Le directeur en charge des affaires de sécurité au ministère, Amir Hossein Motahar, a fait état auprès de l’agence officielle Irna de trois « fortes » explosions devant la préfecture, le bâtiment du ministère du Logement et la maison du directeur de la radio-télévision à Ahvaz.
Selon lui, l’une des charges a explosé alors que les policiers étaient en train de la désamorcer.
Ahvaz et la province du Khouzistan ont été le théâtre en avril et pendant plusieurs jours d’affrontements entre la population arabe et les forces de sécurité.
Officiellement, cinq personnes ont été tuées et des centaines d’autres arrêtées.
Les Arabes sont majoritaires au Khouzistan alors qu’ils représenteraient 3% de la population iranienne totale, majoritairement persanophone.
Selon les officiels iraniens, les Arabes du Khouzistan sont pour la plupart chiites.
Les autorités iraniennes ont mis en cause des éléments « subversifs » soutenus par des étrangers. Elles ont aussi dénoncé un « complot » visant à saboter la présidentielle du 17 juin.
Elles ont en outre mis en cause la télévision satellitaire qatariote Al-Jazira, dont le bureau en Iran a été fermé provisoirement.
Attentats à la bombe dans le sud-ouest de l’Iran: « 3 ou 4 morts »
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