Iran Terror, 28 juin – Une note secrète que le site Iran Terror sest procuré auprès dune source dans le gouvernement iranien fait la lumière sur le passé mystérieux du nouveau président ultraconservateur de lIran. Les informations fournies par cette source se sont avérées fiables par le passé.
La note, rédigée par un haut responsable du ministère des renseignements et de la sécurité (Vevak) au ministre, l’hodjatoleslam Ali Younessi, fait des références détaillées à certaines activités de président Mahmoud Ahmadinejad durant ses vingt-six ans de carrière au service de la théocratie.
Iran Terror a pu voir une partie de la note qui décrit les activités d’Ahmadinejad au sein des comités de la révolution islamique à la suite de larrivée au pouvoir de l’ayatollah Rouhollah Khomeiny en février 1979 et son travail à la direction de la sécurité intérieure des gardiens de la révolution au début des années 80.
« M. Ahmadinejad a été un des premiers volontaires à rejoindre les comités de la révolution islamique après la révolution islamique et a travaillé pendant quelque temps au bureau du procureur de la révolution islamique à la prison d’Evine. Il a participé aux premières vagues d’exécutions des responsables du régime corrompu de Pahlavi, » indique la note.
« M. Ahmadinejad a travaillé dans le secteur de la sécurité interne après juin 1981 et il était basé à la prison d’Evine », ajoute le document interne. « Il sest distingué dans la répression des forces contre-révolutionnaires, en particulier les Monafeghine ».
Les Monafeghine, ou hypocrites, est le terme péjoratif que la théocratie utilise pour l’opposition, les Moudjahidine du peuple. Des milliers de membres de lOMPI ont été exécutés en Iran au début des années 1980, selon Amnesty International et dautres groupes de défense des droits de lhomme.
La note a été rédigée pour le Vevak dans le cadre d’un contrôle courant de tous les candidats présidentiels. La loi iranienne exige du Conseil des Gardiens de contrôler tous les candidats et le Vevak, service secret officiel, devait fournir des informations sur leur passé.
Le ministre, Ali Younessi, est connu pour s’être opposé à l’inclusion du maire ultra-conservateur de Téhéran dans la brève liste des candidats approuvés par le Conseil des Gardiens, mais le président de ce même conseil, layatollah Ahmad Jannati, a rejeté l’objection de Younessi. Ahmadinejad est depuis longtemps un protégé du puissant religieux.
Younessi sétait également opposé à la nomination d’Ahmadinejad pour la mairie de Téhéran en 2003.
L’information de la note est corroborée par un rapport sur le site téhéranais Baztab, qui cite des alliés du président sortant Mohammad Khatami disant qu’Ahmadinejad « a tiré des coups de grâce sur les prisonniers politiques après leur exécution, » raison pour laquelle ses collègues lont appelé le « Terminator ». Baztab, qui appartient à lancien commandant en chef des gardiens de la révolution Mohsen Rezaï, a nié l’allégation.
Des dirigeants de lopposition en exil ont dit qu’Ahmadinejad a trempé dans l’exécution des prisonniers politiques en Iran et l’assassinat de dissidents à létranger, y compris le meurtre d’un ancien ministre et d’un éminent chef Kurde.
La biographie officielle d’Ahmadinejad reste silencieuse sur la nature de ses activités au début des années 1980. On sait qu’il a combattu dans la guerre Iran-Irak comme commandant des gardiens de révolution en 1986, mais la guerre a commencé en 1980 et rien nest dit de ce qu’il a fait entre 1980 à 86, la période où, selon le document interne et dautres informations, il a été impliqué dans les exécutions et les assassinats.
Il n’y a eu aucune réaction dAhmadinejad ou de son bureau aux allégations largement diffusées de sa participation directe dans les exécutions et le terrorisme.