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Iran : le passé d’Ahmadinejad chez les gardiens de la révolution invite à un examen

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Iran Focus, Londres, 5 juillet – Iran Focus a obtenu une photographie du président Mahmoud Ahmadinejad aux côtés du représentant en chef de l’ayatollah Khomeiny dans les gardiens de la révolution, les pasdarans, dans les années 1980. La photographie est tirée d’un document de la chaîne d’information officielle iranienne, Chabakeh Khabar.

L’ayatollah Fazlollah Mahallati était commissaire islamique des gardiens de la révolution. A ce poste, il supervisait les activités des pasdarans et a joué un rôle essentiel dans la formation de ce qui allait devenir l’organe le plus redouté de l’Iran sous la botte des religieux, une force militaire puissante, et le long bras de la révolution islamique qui a opéré bien au-delà des frontières de l’Iran.

En tant que haut représentant de Khomeiny dans les gardiens de la révolution, Mahallati avait pour tâche de débroussailler le travail de la kyrielle d’organes officiels impliqués dans le soutien au terrorisme. Une des plus grandes opérations planifiées sous la supervision de Mahallati et d’autres hauts commandants des gardiens de la révolution, a été l’attentat au camion piégé de la garnison des marines américains à Beyrouth en octobre 1983, qui avait tué 241 soldats américains. L’opération avait été dirigée par le QG de commandement des gardiens de la révolution à Téhéran.

Le ministre des pasdarans de l’époque, Mohsen Rafighdoust avait déclaré en juillet 1987 que « le TNT et l’idéologie dont l’explosion a envoyé en enfer 400 officiers, sous-officiers et soldats du QG des marines, venaient tous les deux d’Iran ». Les déclarations de Rafighdoust ont été publiées dans le quotidien Ressalat de Téhéran le 20 juillet 1987.

La photographie obtenue par Iran Focus montre Mahmoud Ahmadinejad, le nouveau président iranien, se tenant derrière l’ayatollah Mahallati, quand Ahmadinejad était officier des pasdarans impliqué dans des activités terroristes.

Le Pr. Magnus Ranstorp de l’université de Saint Andrews, une autorité mondiale en matière de terrorisme, écrivait en 1994 dans une étude sur le Hezbollah libanais que « le mouvement était secrètement gouverné par un corps religieux suprême, institué en 1983 par l’iranien Fazlollah Mahallati, façonné selon les échelons supérieurs de la direction religieuse iranienne. »

Au début des années 1980, Ahmadinejad travaillait au département de la « sécurité interne » des gardiens de la révolution et y a gagné sa notoriété d’interrogateur et de tortionnaire cruel. Selon le site Baztab, des alliés du président sortant Khatami ont révélé qu’Ahmadinejad avait travaillé pendant quelques temps comme bourreau à la prison d’Evine où des milliers de prisonniers politiques ont été exécutés dans les purges sanglantes des années 1980.

L’ayatollah Mahallati, le mentor d’Ahmadinejad chez les gardiens de la révolution, est mort dans un accident d’avion en 1987. Mais avant sa mort, il avait promu Ahmadinejad au rang d’officier supérieur de la brigade spéciale des pasdarans dans la garnison Ramazan près de Kermanchah, dans l’ouest de l’Iran.

La garnison Ramazan était le QG des « opérations extraterritoriales » des gardiens de la révolution, un euphémisme pour les attaques terroristes à l’étranger.

A Kermanchah, Ahmadinejad s’est engagé dans des opérations terroristes du régime religieux à l’étranger et a conduit de nombreuses « opérations extraterritoriales ».

Ahmadinejad a été impliqué dans une série d’assassinats au Moyen-Orient et en Europe, y compris dans l’assassinat du leader kurde iranien Abdol-Rahman Ghassemlou, abattu par des officiers supérieurs des gardiens de la révolution dans un appartement à Vienne en juillet 1989. Il est également impliqué dans l’assassinat de Chapour Bakhtiar en banlieue parisienne en août 1991.

Les liens d’Ahmadinejad avec deux individus publiquement impliqués dans ces deux opérations sont connus de beaucoup. Ahmadinejad a travaillé étroitement avec le général Sahraroudi quand ils étaient tous deux à la garnison Ramazan. Sahraroudi avait été arrêté par la police autrichienne là où le dirigeant kurde et ses deux associés avaient été assassinés en juillet 1989. Sous la pression de Téhéran, les autorités autrichiennes avaient renvoyé Sahraroudi et d’autres terroristes arrêtés avec lui à Téhéran.

Ahmadinejad était aussi un proche associé de Hossein Cheikh-Attar, qui a été inculpé par la justice française quand elle enquêtait sur le meurtre de Bakhtiar.

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