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Iran Focus, Téhéran, 22 août Le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad a présenté dimanche les 21 ministres de son gouvernement au parlement. Il a tracé une politique intérieure ultra-intégriste, une économie dirigée par lEtat et une politique étrangère sans compromis.
Ahmadinejad a appelé le parlement dominé par les ultras à confirmer ses choix par un vote massif «pour donner aux ministres un bon départ ».
Les débats parlementaires sur le gouvernement prendront fin jeudi. Les 21 ministres, dont 18 sont issus des gardiens de la révolution et de leurs organes affiliés ou de la redoutable police secrète, seront très probablement confirmés, même si certains députés ultras ont exprimé une forte opposition aux choix dAhmadinejad pour le ministère du pétrole, de léducation et des coopératives.
Les mots les plus durs dAhmadinejad ont été réservés aux gouvernements qui entretiennent des relations économiques avec lIran, mais qui sopposent à son programme nucléaire.
« Aujourdhui même, nous importons des milliards de dollars de certains pays, alors quils nachètent pas nos produits ni notre pétrole », a déclaré le nouveau président au Majlis. « Ces pays devraient nous remercier, parce que nous les aidons à faire revivre leur économie. Au lieu de cela, ils ont des exigences et adoptent une position hostile à notre encontre sur des questions politiques. »
Les propos dAhmadinejad étaient clairement destinés à la France, la Grande-Bretagne et lAllemagne, les trois gouvernements européens qui dirigent les négociations nucléaires avec la théocratie.
« Ils [le trio européen »> ne veulent pas reconnaître nos droits légitime et utilisent divers prétextes, comme les violations des droits de lhomme ou dautres fausses accusations. Ils ont été jusquà vouloir singérer dans nos affaires intérieures et nous forcer à garder le silence sur des questions cruciales de la région et du monde musulman. Ils auraient voulu que lon soutienne lordre mondial quils prônent. Ils ont pris la tête, avec des organes internationaux, pour nous condamner. Cest injuste et cruel », sest exclamé Ahmadinejad.
« Notre nation bien-aimée naccepte pas un tel comportement sur la scène internationale.»
Laissant entendre que son gouvernement utilisera larme du pétrole de manière plus agressive, Ahmadinejad a dit que les liens économiques étaient inséparables des relations politiques, y compris le soutien au programme nucléaire.
Les déclarations du nouveau président interviennent après le rejet par lIran dune offre des Européens de suspendre de manière permanente lenrichissement duranium en échange dune série davantages, y compris la livraison à lIran de combustible nucléaire.
Réagissant à ma décision de lIran, lAgence internationale de lénergie atomique a adopté une résolution appelant Téhéran à cesser la conversion de luranium en gaz dans son site dIspahan.
La conversion est létape précédant lenrichissement, qui produit un matériel pouvant servir à la fois dans un réacteur produisant de lénergie et pour des bombes atomiques.
LIran a rejeté la résolution de lAIEA qui donne à Téhéran jusquau 3 septembre pour arrêter la conversion duranium ou bien il court le risque dêtre déféré au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour déventuelles sanctions.
Dans son discours au parlement hier, le nouveau président a fustigé les « idées basées sur le libéralisme ».
« Le libéralisme justifie et soutient ouvertement toutes les valeurs négatives. Il ne tolère pas le rôle de la religion en politique. Il veut de la culture et de léconomie sans religion. Dans notre société, cela reviendrait à dire au revoir à tout. Notre nation ne le tolèrera pas. Que tous les ennemis de notre nation sachent que notre nation a de la valeur parce que lislam est précieux. »
Ahmadinejad a souligné la nécessité daugmenter lapplication des règles islamiques dans la société. Les efforts de la théocratie pour appliquer des règlements religieux stricts, notamment le voile pour les femmes et la ségrégation sexuelle, ont aliéné la plupart de la jeunesse qui forme une partie écrasante de la population et ont conduit à des confrontations fréquentes entre les forces de sécurité et une jeunesse exaspérée