Iran Focus, Téhéran, le 30 octobre – Selon un journal de Téhéran, le président iranien ultra Mahmoud Ahmadinejad a déclaré lors de la dernière réunion du cabinet qui se tenait dans la capitale que « sil lui était permis de pendre deux ou trois personnes, les problèmes avec la bourse seraient définitivement réglés ».
Ahmadinejad prenait la parole lors dune réunion du conseil des ministres afin de discuter de la détérioration rapide de la situation de la Bourse de Téhéran (Tehran Stock Exchange), a rapporté le quotidien Rouznet dimanche.
Les ministres et les experts se trouvaient en désaccord avec toutes les différentes opinions et propositions énoncées lors du meeting, qui sest conclu sans aucun résultat concret. Daprès le quotidien, les esprits étaient échauffés et les participants hurlaient pendant le débat. Frustré face à lincapacité de ses conseillers économiques et des experts à parvenir à une solution, Ahmadinejad leur a dit que le seul moyen de se sortir des problèmes actuels de la bourse et du marché financier était de « faire peur » aux spéculateurs en faisant pendre deux ou trois dentre eux.
Le président ultraconservateur de lIran avait semé la panique pour la première fois à travers les marchés du pays lorsquil avait déclaré à la veille des élections présidentielles de juin que « les activités boursières sont une sorte de jeux du hasard et nous y sommes opposés ». Les jeux du hasard sont interdits par lIslam.
Les investisseurs inquiets ont alors transféré leur capitaux dans dautres pays. Dubaï a bénéficié de façon évidente de la fuite du capital de lIran. La Bourse de Téhéran a perdu 20 % de sa valeur durant les quatre derniers mois.
« A lheure actuelle, il ny a pas dacheteurs sur ce marché, uniquement des vendeurs », écrit le journal Rouznet. « Les économistes pensent que la situation devient de plus en plus difficile à maîtriser.»
Pour les analystes, les déclarations incendiaires de Mahmoud Ahmadinejad et dautres dirigeants iraniens ont contribué à la création dune atmosphère dincertitude et dinstabilité dans les marchés financiers du pays.