Iran Focus, Téhéran, 3 janvier Mardi, une agence de presse officielle a rapporté que lancien président iranien, Ali-Akbar Hachemi Rafsandjani, avait vivement conseillé aux États arabes du Golfe Persique « de rester à lécart des questions litigieuses qui ne feront que fournir aux superpuissances loccasion de semer la discorde ».
« Toute forme dinsécurité dans le Golfe Persique et même dans dautres parties de la région pourrait bouleverser léquilibre dans la région du Golfe Persique et cela ne serait dans lintérêt de personne », a déclaré Rafsandjani à lambassadeur saoudien à Téhéran, Osama Bin-Ahmed.
Lancien président, qui préside le conseil de discernement des intérêts de lEtat, a fait ses commentaires le lendemain de lannonce du Koweït voisin de ses projets de développement de champs de gaz contestés par lIran, malgré léchec des négociations bilatérales visant à trouver un compromis.
Rafsandjani a critiqué les nouvelles prises de position du Conseil de coopération du Golfe sur lIran, les jugeant « éloignées de la réalité ».
« Lopinion des dirigeants nationaux dans la région, et en particulier en Iran et en Arabie Saoudite, peuvent jouer un rôle fondamental dans la protection des intérêts du monde de lIslam et des pays musulmans concernés », a affirmé Rafsandjani.
Les experts ont vu dans les propos de Rafsandjani, une tentative des hauts responsables iraniens de mettre la pression sur les États arabes du Golfe Persique au moment où les dirigeants des États pétroliers sous lautorité des cheiks sont profondément inquiets de linfluence grandissante de lIran en Irak et de la montée des islamistes radicaux à Téhéran.
« Rafsandjani a toujours favorisé dans la politique du Golfe Persique une approche bipolaire », estime Simon Bailey de Gulf Intelligence Monitor basé à Londres. « Il pense que si léquilibre est maintenu dans les relations entre Téhéran et Riyad, lIran pourra accroître son influence sur les plus petits États arabes et les forcer à accepter ses exigences ».
Lors de lentrevue avec lambassadeur saoudien, Rafsandjani a suggéré que toute attaque menée contre lIran aurait des conséquences dévastatrices sur les marchés mondiaux de lénergie.
« Les pays de la région doivent faire barrage à lopportunisme des superpuissances en restant unis et en évitant les questions pouvant semer la discorde », a-t-il expliqué.
En référence aux problèmes de plus en plus importants auxquels fait face lallié de la République Islamique, le président syrien Bachar al-Assad, Rafsandjani a déclaré que la Syrie et le Liban avaient besoin de lassistance des États islamiques.