Iran Focus, Zurich, le 22 janvier 2006 La banque Suisse UBS coupe ses relations avec tous ses clients iraniens à cause des coûts élevés des règles internationales, a dit un porte-parole dimanche, ajoutant que cette décision nétait pas motivée par des considérations politiques.
« Nous avons commencé à nous désengager de la relation clientèle avec nos intermédiaires en Iran en automne dernier », a dit le porte parole dUBS Serge Steiner.
« Cette décision sapplique à toutes nos filiales et à toutes les caisses régionales dUBS dans le monde », il a ajouté.
Séparément, une source proche de la compagnie a dit que la sixième banque au monde coupait aussi ses relations avec ses clients syriens, UBS na pas voulu faire de commentaires sur ce sujet.
La nouvelle tombe deux jours après que lIran en conflit avec lOccident sur son programme nucléaire ait dit quil transférait ses capitaux détenus à létranger afin de les protéger de possibles sanctions de lONU.
Le ministère des affaires étrangères iranien a démenti dimanche que les devises étrangères aient été transférées, contredisant les déclarations du gouverneur de la banque centrale iranienne, Ebrahim Sheibani.
LIran détient 1.4 milliards de francs suisse en actifs dans les banques suisses, selon les données de la banque centrale. La grande partie de cet argent se trouve dans les deux plus grandes banques, UBS et Crédit Suisse.
UBS et Crédit Suisse ont refusé de faire des commentaires vendredi sur leurs rapports avec leurs clients en Iran.
Monsieur Steiner dUBS a dit que la décision de se retirer dIran a été prise après avoir découvert les coûts élevés de conformité à cause de lincertitude des régulations et de sécurité, qui ne seront pas compensé par les bénéfices des affaires faites dans ce pays.
Steiner a dit que la décision na pas été faite afin de protéger les relations avec les Etats-Unis où la banque réalise une grande partie de son chiffre daffaires et qui est un des adversaires les plus coriaces de Téhéran dans larène politique international.
« Ce nest pas une décision politique. Cest seulement une décision économique qui prend en compte plusieurs facteurs », a-t-il dit.