AFP, Paris, 13 mars Une délégation parlementaire britannique a appelé lundi lUnion européenne à retirer le principal groupe dopposition iranien en exil de sa liste du terrorisme, disant quil sagissait dune force pour un changement démocratique en Iran.
Il est temps que notre gouvernement et dautres dans lUE reconnaissent la réalité et accueillent la résistance iranienne comme une amie dans un effort commun pour restaurer la démocratie et les droits de lhomme, a dit Lord Corbett of Castle Vale.
La marque injustifiée dorganisation terroriste collée à lorganisation des Moudjahidine du peuple dIran (OMPI) prive la population iranienne et la communauté internationale dun partisan des efforts de paix au Proche-Orient, a dit Corbett, qui préside le Comité parlementaire britannique pour la Liberté en Iran.
Il a qualifié le mouvement dopposition iranienne dallié vital des efforts occidentaux pour empêcher Téhéran de développer des armes nucléaires, rappelant que le groupe avait aidé à révéler les détails des activités nucléaires de lIran.
Corbett sexprimait lors dune réunion près de Paris avec Maryam Radjavi, dirigeante du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), laile politique du groupe, à laquelle assistait des avocats et des parlementaires des trois principaux partis politiques britanniques.
LUE a placé lOMPI sur la liste des organisations terroristes en 2002, alors que les Etats-Unis ont classé à la fois lOMPI et le CNRI dans les groupes terroristes.
Radjavi a affirmé dans la réunion que la politique de « complaisance » a « agi comme le plus grand obstacle au changement démocratique ».
« Nous proposons un gouvernement laïc basé sur des principes démocratiques, qui respecte les droits humains », a-t-elle dit de son mouvement du CNRI.
Corbett a dit que son groupe soutenait « lavis de Mme Radjavi comme quoi ni la force militaire ni la complaisance nétait une réponse à la menace posée par le régime iranien » et que « le changement démocratique peut être réalisé par le peuple iranien et sa résistance ».
Active durant les années précédant la révolution iranienne de 1979, lOMPI a ensuite été réprimée et a installé ses quartiers en Irak où elle était protégée par Saddam Hussein et opérait des raids de lautre côté de la frontière en Iran.
Le CNRI a été accusé dêtre une secte islamique de gauche, mais ses membres insistent pour dire que cest une organisation démocratique.
Le Conseil de Sécurité de lONU, qui pourrait décider de sanctions économiques, doit se réunir la semaine prochaine pour appeler Téhéran à se conformer aux demandes du gendarme nucléaire de suspendre son programme atomique.