Iran Focus, Strasbourg, 10 avril La dirigeante de l’opposition iranienne Maryam Radjavi a demandé à l’Occident lundi de cesser ses négociations avec le gouvernement radical du président Mahmoud Ahmadinejad et de soutenir la « Résistance iranienne ».
Maryam Radjavi, Présidente de la République élue du Conseil national de la Résistance iranienne, s’exprimait dans l’enceinte de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe dans la ville de Strasbourg, où elle était invitée par le groupe libéral pour prononcer un discours sur la manière de faire face a la menace de Téhéran et présenter sa vision de « l’Iran démocratique de demain ».
« Une fois de plus, j’appelle la communauté internationale a faire un choix en faveur du peuple iranien et de sa résistance », a dit Mme Radjavi, en montrant des photos de pendaisons en Iran.
Elle a appelé la communauté internationale à accorder un statut officiel d’observateur à la Résistance iranienne aux Nations Unies. « Il est temps que la communauté internationale reconnaisse la Résistance du peuple iranien et lui accorde un siège d’observateur l’ONU ».
« Aujourd’hui, l’Europe est face a un choix: choisir entre la fermeté (contre Téhéran) ou un compromis qui permettrait aux mollahs de s’armer de la bombe atomique », a-t-elle dit.
Elle a ajouté que l’Occident devait soutenir « la demande des Iraniens pour un changement démocratique », afin d’empêcher une « tragédie et une guerre » inévitable avec l’Iran.
Mme Radjavi a exhorté l’Union européenne a retirer le principal groupe d’opposition iranien de la liste noire du terrorisme – les Moudjahdines du peuple d’Iran (OMPI). « 500 juristes éminents et plus de 1000 parlementaires des pays d’Europe ont déclaré leur opposition a la marque de terroriste collée aux Moudjahidine du peuple, parce qu’elle permet aux mollahs de réprimer une résistance légitime », a-t-elle affirmé.
L’OMPI, qui est membre de la coalition du CNRI, a été inscrite dans la liste du terrorisme par l’Union européenne au milieu de l’année 2002, dans ce que la présidence espagnole de l’époque avait qualifié de « geste de bonne volonté envers Téhéran ».
Dans son discours, Maryam Radjavi a annoncé un plan en 10 points pour « l’Iran de demain » où les « droits des citoyens seront respectés » et où règnera une « coexistence pacifique » avec les pays voisins.
Parmi d’autres propositions, on a noté un Iran « non atomique et sans armes de destruction massive ».
Plusieurs dizaines de parlementaires des 46 Etats membres du Conseil de l’Europe étaient présents dans cette réunion présidée par Lord Russell-Johnston du parti démocrate libéral.