Associated Press, Téhéran, 19 juillet Le président du parlement iranien a rejeté mardi les déclarations de détachement de son gouvernement et a averti Israël quaucune partie de leur pays nétait à labri dune attaque du Hezbollah.
Sadressant à des milliers de manifestants contre Israël à Palestine Square, Gholam Ali Haddad Adel, a déclaré aux Israéliens : « Les villes que vous avez bâties au nord de la Palestine (Israël) sont à portée des braves enfants libanais. Aucune partie dIsraël nest à labri ».
Haddad Adel ne fait pas partie des hommes politiques les plus influents en Iran. Néanmoins, ses commentaires remettent en question la position officielle du gouvernement de Téhéran selon laquelle le pays nest pas engagé dans le conflit entre Israël et le Liban.
Le ministre des Affaires étrangères iranien, Manouchehr Mottaki, a indiqué que lIran jouait peut-être un rôle caché dans le combat lorsquil a dit lundi quun cessez-le-feu était possible. Il a fait ces commentaires à la suite de pourparlers avec le gouvernement syrien à Damas.
LIran et son allié, la Syrie, sont les principaux partenaires du Hezbollah, groupe militant libanais qui a déclenché le conflit actuel lorsque ses groupes de guérilla ont capturé deux soldats israéliens la semaine dernière. Lundi, les commandants militaires israéliens ont affirmé que leurs avions avaient détruit un missile à longue portée au Liban, nommé « Zelzal », que le Hezbollah sest procuré auprès de lIran.
Israël a avancé que 100 membres de lélite des Gardiens de la Révolution dIran se trouvaient au Liban, agissant comme conseillers du Hezbollah. LIran dément de telles accusations, affirmant que le Hezbollah est suffisamment fort pour se défendre.
Dans son discours, Haddad Adel a fait léloge du chef du Hezbollah, le cheikh Hassan Nasrallah, le qualifiant de « lion brave » et a déclaré que les Palestiniens et les Libanais avaient tout à fait le droit de combattre Israël.
Concernant loffensive israélienne à Gaza qui a débuté lorsque des militants ont kidnappé un soldat israélien, Haddad Adel a déclaré à Israël : « Si vous avez le droit de déclencher un massacre pour libérer un prisonnier, les Palestiniens et les Libanais ont dautant plus le droit de vous combattre pour libérer des centaines de leurs prisonniers, dont des ministres du cabinet et des députés ».
Le président du parlement sest aussi moqué des allégations de divisions au sein du Liban entre les partisans du Hezbollah et ceux qui critiquent le groupe pour avoir engagé Israël dans une campagne de destruction du Liban.
Il a affirmé que les Israéliens « voulaient retourner les Libanais contre le Hezbollah et le désarmer, mais ils ne savent pas que les Libanais connaissent la valeur de la résistance et la valeur des armes du Hezbollah, plus quauparavant ».
Il a également averti quil ny aurait pas de paix tant que les Etats-Unis ne cessaient pas de soutenir Israël.
Sadressant à Washington, il a affirmé : « Si vous ne cessez pas de soutenir Israël, nespérez pas la paix ou un compromis avec le monde ».
La foule a répondu en scandant « Mort à Israël ! »