Associated Press, Beyrouth, 1er août – Le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy s’est entretenu tard lundi soir avec son homologue iranien Manouchehr Mottaki à Beyrouth alors que les deux pays demandent un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hezbollah dans le sud du Liban.
Les deux hommes se sont rencontrés à l’ambassade d’Iran dans la nuit de lundi à mardi mais n’ont fait aucune déclaration à la presse.
Manouchehr Mottaki a, lui, donné une conférence de presse au cours de laquelle a appelé à « un arrêt immédiat de l’agression lancée par l’entité sioniste sur le Liban ».
Le chef de la diplomatie iranienne dont le pays est considéré avec la Syrie comme les principaux soutiens au Hezbollah, a également vivement critiqué l’incapacité du Conseil de sécurité des Nations unies à faire cesser le conflit. « L’opinion publique dans le monde islamique et la communauté internationale condamnent quotidiennement et franchement les attaques israéliennes sur le Liban, alors que nous voyons les organisations internationales garder le silence ».
A Beyrouth, Mottaki, qui était arrivé par la route depuis la Syrie, a rencontré lundi soir son homologue Faouzi Salloukh, et devait voir mardi le président Emile Lahoud et le Premier ministre Fouad Siniora.
On ignore encore s’il envisage de rencontrer le chef du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, comme il le faisait traditionnellement à chacune de ses visites au Liban.
Nasrallah n’est plus visible depuis le début des combats entre l’armée israélienne et les miliciens de l’organisation chiite pro-iranienne. L’aviation israélienne a détruit sa résidence et ses bureaux dans les quartiers sud de Beyrouth mais, depuis, Nasrallah a prononcé plusieurs discours télévisés.