AFP, Téhéran, 29 août – L’objectif de l’Iran d’atteindre une production de pétrole de 5 millions de barils par jour à la fin 2010 ne sera pas atteint faute d’investissements, a déclaré le directeur de la compagnie nationale du pétrole (NIOC), cité par la presse.
« Nous ne sommes pas proches de l’objectif de 5 millions bpj pour le quatrième plan (2005-2010, ndlr). Plus de 80% de la production actuelle de pétrole provient de champs pétroliers gés, qui ont besoin d’investissements sérieux pour produire plus », a dit Gholam Hossein Nozari, directeur exécutif de la NIOC.
« La production devrait atteindre 4,5 millions de bpj à la fin du quatrième plan », a-t-il ajouté, précisant qu’actuellement l’Iran produit 4,08 millions de bpj, soit 30.000 bpj de moins que le quota qui lui est attribué au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Le défi pour le deuxième producteur de l’organisation est de « maintenir le débit des réservoirs de pétrole ou d’augmenter le taux de récupération » de leur contenu, a ajouté M. Nozari.
Les grands projets de développement des champs pétroliers iraniens, qui nécessitent de lourds investissements étrangers, avancent très lentement.
Ces projets sont handicapés par des négociations compliquées, une législation réduisant les partenaires étrangers au statut de prestataire de service et des incertitudes politiques liées à la crise sur le nucléaire iranien.
De surcroît, l’Iran est soumis à un régime américain de sanctions unilatérales qui interdit tout investissement dans le secteur et décourage les sociétés d’autres pays de s’y aventurer quand elles sont actives sur le territoire américain.
M. Nozari a évoqué la possibilité que le Conseil de sécurité des Nations Unies impose des sanctions à l’Iran s’il ne suspend pas ses activités nucléaires sensibles.
« Au cas où des sanctions seraient prises contre le pays, le ministère du Pétrole sera en première ligne et nous nous sommes préparés à y faire face », a-t-il dit.