AFP : 10 décembre – L’Etat iranien veut à moyen terme se désengager de Thyssenkrupp après avoir déjà dû quitter le conseil de surveillance du conglomérat industriel allemand en raison de pressions américaines, affirme le Financial Times Deutschland (FTD) de vendredi.
« Cela fait peu sens de maintenir notre participation puisque nous n’avons plus les moyens de contrôler notre investissement », a indiqué au quotidien une source proche de la holding de participations iranienne IFIC.
« Nous ne sommes pas d’accord avec la manière dont nous sommes traités », a ajouté cette source.
Thyssenkrupp, dont l’Etat iranien détient quelque 4,5%, a annoncé jeudi que le représentant du gouvernement iranien allait quitter son conseil de surveillance, sans vouloir justifier cette décision.
Mais selon la presse allemande, le départ de Mohamad-Mehdi Navab-Motlagh, vice-ministre de l’Economie de la République islamique, était une condition posée par l’administration américaine pour ne pas interdire à ThyssenKrupp tout contrat public aux Etats-Unis, en vertu d’une ancienne législation contre le terrorisme.
La source interrogée par le FTD a précisé qu’il n’y avait pas à l’heure actuelle de projet concret de vendre la participation iranienne. Au cours actuel de Thyssenkrupp, la part de l’Etat iranien est estimée à 357 millions d’euros.
L’Iran veut se désengager à moyen terme de Thyssenkrupp
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