IranIran (actualité)Les mollahs sont vulnérables

Les mollahs sont vulnérables

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The Washington Times, Editorial du jour, 15 janvier – Par David Waddington * – Les dirigeants extrémistes d’Iran sont les maîtres de la supercherie et leur président ne fait pas exception. Mahmoud Ahmadinejad semble ne jurer que par le vieil adage iranien : la meilleure façon d’atténuer l’apparence de la défaite est de donner l’impression d’attaquer. Le temps est venu pour l’Occident de le prendre à son propre jeu avec quelques « attaques » de sa part.

Le discours agressif de M. Ahmadinejad, la fomentation de la crise par son régime en Irak, au Liban et en Palestine et sa recherche effrénée d’armes nucléaires sont tous des signes de faiblesse et non de force. Son talon d’Achille est sa jeune population indocile désireuse d’un changement et un mouvement de résistance capable de provoquer celui-ci. Les manifestations furieuses des étudiants de l’Université Amir Kabir, qui ont brûlé la photographie de M. Ahmadinejad et scandé « Mort au dictateur », montrent que la nouvelle génération iranienne a atteint un point de non-retour et qu’elle n’a plus l’intention de se soumettre à la tyrannie et à l’oppression. L’économie en est en ruines, le chômage et la pauvreté font partie de la norme et les droits fondamentaux sont inexistants. L’oppression brutale et les châtiments médiévaux ne peuvent plus contenir leur désir ardent de liberté.

M. Ahmadinejad et les tyrans enturbannés de Téhéran considèrent que le seul moyen de garantir leur survie est la bombe nucléaire et comptent ainsi sur la faiblesse de l’Ouest pour l’obtenir. Tandis que l’Occident, et en particulier l’Union européenne, met des gants dans tout ce qu’il fait de crainte de contrarier les mollahs, Téhéran menace, fait du chantage et ridiculise même l’Occident, tout en confirmant son titre de centre mondial du terrorisme et en poursuivant à grands pas ses ambitions nucléaires.

Heureusement, des signes de réaction commencent à apparaître dans les allées du pouvoir en Occident. Lors de son voyage au Moyen orient, le Premier ministre Tony Blair a qualifié l’Iran de « défi stratégique » et a déclaré que les forces de la démocratie et de la modération devaient s’unir pour vaincre les forces de la réaction et de l’extrémisme.

Sur le front nucléaire, quatre ans et demi après que le principal groupe d’opposition iranien, le Conseil national de la Résistance iranienne, dirigé par Maryam Radjavi, ait fait découvrir le pot aux roses sur les 18 années de dissimulation de l’Iran de ses programmes nucléaires, le Conseil de sécurité de l’ONU a finalement imposé des sanctions contre le régime iranien. La description donnée par M. Ahmadinejad de la résolution de l’ONU (« un bout de papier déchiré ») et ses menaces selon lesquelles l’Ouest allait bientôt regretter son « acte superficiel », illustrent parfaitement la stratégie d’attaque affectée face à la défaite. En réalité, M. Ahmadinejad et son maître, l’ayatollah Khamenei, savent mieux que quiconque que cette résolution imposant des sanctions (même allégées) ne fait qu’accélérer la chute des mollahs. Lorsque M. Ahmadinejad dit qu’il se servira de ses exportations de pétrole comme arme dans le conflit nucléaire de l’Iran avec l’Occident, il ne s’agit que d’une menace vaine. En réalité, les mollahs ont besoin des revenus du pétrole plus que l’Occident n’a besoin de leur pétrole.

En Irak également, il semblerait qu’après avoir apporté la partie sud de l’Irak aux mollahs et à leurs milices chiites sur un plateau, la Grande-Bretagne réaffirme son autorité. Le raid des forces britanniques le jour de Noël contre une unité de police à Bassora indique aux yeux de Téhéran et de ses milices qu’ils ne règneront plus désormais sans partage sur cette partie de l’Irak.

Par ailleurs, après trois ans d’accusations du régime iranien pour financement et armement de groupes terroristes en Irak responsables d’attaques contre des civils irakiens et des soldats de la coalition, les États-Unis ont finalement pris leur courage à deux mains pour se défendre contre les agents de Téhéran. Deux hauts officiers militaires iraniens ont été arrêtés dans le refuge du chef du Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak, groupe irakien créé par l’Iran.

Si les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient agi plus tôt contre l’ingérence étendue de l’Iran en Irak, la situation là-bas ne serait peut-être pas aussi catastrophique qu’elle ne l’est aujourd’hui. Il n’est pourtant pas trop tard. Une alliance anti-fondamentaliste a déjà été créée en Irak sur l’initiative et avec le soutien de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) basés en Irak, plus grand parti de la coalition de la résistance. Plus de 5,2 millions d’Irakiens ont signé une déclaration mettant en garde contre les dangers que pose le régime iranien et réclamant l’expulsion des mollahs. Ces Irakiens et l’OMPI représentent les forces de la démocratie et de la modération évoquées par le Premier ministre.

Le temps est venu pour l’Occident de prendre l’avantage en prenant M. Ahmadinejad à son propre jeu et en soutenant son talon d’Achille. Dans un acte effroyable d’apaisement sous le mandat présidentiel soigneusement orchestré de l’ancien président « modéré » d’Iran, l’Occident a injustement proscrit l’OMPI à la demande de Téhéran. Ce fut le plus grand cadeau jamais offert aux mollahs. La fin de la politique de complaisance ratée doit naturellement se terminer en reprenant ce cadeau et en retirant les Moudjahidine du Peuple de la liste. La Cour européenne de Justice a déjà montré l’exemple en décidant en décembre dernier d’annuler la décision de 2002 de l’Union européenne de proscrire les Moudjahidine du Peuple et de geler leurs actifs. L’UE n’a d’autre choix que de respecter le verdict de sa plus haute cour.

* Lord David Waddington a été ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Margaret Thatcher. Il est ensuite devenu président de la Chambre des Lords et gouverneur des Bermudes.

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