Associated Press, 21 janvier – Refusant de céder à la pression, l’Iran a annoncé dimanche de nouveaux essais de missiles à courte portée, le président extrémiste Mahmoud Ahmadinejad rejetant les critiques selon lesquelles les sanctions de l’ONU mettent à mal l’économie.
L’annonce des essais de missiles intervient alors que les Etats-Unis envoient dans le Golfe un second porte-avions, l’USS John C. Stennis, avertissement clair à Téhéran.
Du coup, la télévision publique iranienne a annoncé que les Gardiens de la révolution (les Pasdaran, l’unité d’élite de l’armée iranienne) entamaient dimanche trois jours d’essais près de la ville de Garmsar, dans le nord du pays, à environ 100 km au sud-est de Téhéran. Seront testés les missiles Zalzal et Fajr-5.
Il s’agit des premières manoeuvres militaires depuis le vote de sanctions contre l’Iran par le Conseil de sécurité de l’ONU.
L’année dernière, l’Iran a organisé trois grandes opérations de manoeuvres militaires, testant notamment le missile Fajr-3 à têtes multiples, qui serait capable d’échapper à la détection des radars et de frapper simultanément plusieurs cibles.
Quant à Ahmadinejad, de plus en plus critiqué pour se concentrer sur le bras de fer avec l’Occident au détriment de l’économie du pays, il s’est défendu dimanche, affirmant notamment que « dix nouvelles résolutions n’affecteront pas notre économie et notre politique ».
Présentant le budget pour l’année à venir, il a affirmé que le gouvernement avait « complètement contrôlé les prix » de certains biens de base, le pain, le gaz, l’eau et l’électricité.
Et ce bien que l’inflation, que le gouvernement dit être à 11%, atteigne en réalité selon les experts 30%.
Du coup, quelque 150 députés ont signé une lettre ouverte réclamant un révision du projet de budget, qu’ils jugent trop dépendant des revenus du pétrole. Du coup, Ahmadinejad a affirmé que son projet préparait compenser une éventuelle baisse des revenus en la matière. « Nous considérons que nos ennemis veulent nous porter préjudice en faisant chuter le prix du pétrole. Nous avons donc réduit notre dépendance » vis-à-vis de l’or noir, a-t-il dit.