AFP, Sanaa, 28 mai – Un haut responsable du ministère iranien des Affaires étrangères est arrivé lundi à Sanaa pour une visite au Yémen, qui accuse Téhéran de soutenir la rébellion de la minorité zaïdite.
Le chef du département Golfe au ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Jalal Feirouzni a déclaré à son arrivée que ses entretiens allaient porter sur le renforcement des relations entre les deux pays.
Mais une source officielle yéménite a indiqué à l’AFP que le responsable iranien devait s’entretenir avec le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abou Bakr Abdallah al-Kourbi, pour « clarifier la position de l’Iran concernant les accusations yéménites ».
Jeudi, le vice-Premier ministre et ministre yéménite de l’Intérieur, Rached Mohammed al-Alimi, avait sommé Téhéran d’apporter des clarifications sur sa position.
« Sur le plan officiel, les frères iraniens affirment qu’ils sont pour l’unité, l’indépendance et la sécurité du Yémen, mais (…) nous voulons qu’ils clarifient leur position » sur le soutien que reçoivent les rebelles dans le nord-ouest du pays, avait-il dit.
« Des éléments parmi la direction de la rébellion se trouvent actuellement en Iran. Ils sont sous la protection des institutions de (la ville sainte de) Qom », avait-il ajouté lors d’une conférence de presse.
Mi-mai, le Yémen avait rappelé son ambassadeur en Iran « pour consultation », en signe de protestation contre le soutien présumé de ce pays à la rébellion.
L’Iran, un pays chiite, avait alors déploré des « déclarations irresponsables ».
Le zaïdisme est une branche du chiisme, dont la plupart des adeptes résident au Yémen, où ils sont minoritaires dans ce pays à majorité sunnite.
Les rebelles rejettent le régime actuel, jugé illégitime, et appellent au rétablissement de l’imamat zaïdite, renversé par un coup d’Etat militaire en 1962.
Depuis le début de la rébellion, en 2004, les combats ont fait des milliers de morts.