Reuters, 8 juin – LIndonésie et le Qatar ont freiné vendredi l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une déclaration condamnant le nouvel appel à la destruction d’Israël lancé par le président iranien.
Mahmoud Ahmadinejad a déclaré dimanche dernier que le « compte à rebours » de la destruction de l’Etat d’Israël avait été lancé « grâce aux enfants du Liban et de la Palestine ».
« Par la volonté de Dieu, nous serons dans un avenir proche les témoins de la destruction de ce régime », a-t-il ajouté.
L’ambassadeur de France à l’Onu, Jean-Marc de la Sablière, à l’origine de cette déclaration, a estimé qu’il était « inacceptable » d’appeler à la destruction d’Israël et que le Conseil de sécurité devait réagir, de même qu’il l’avait fait en octobre 2005 lorsqu’Ahmadinejad avait déclaré qu’Israël devrait être « rayé de la carte ».
Mais il a annoncé qu' »une délégation n’avait pas reçu d’instructions » de son gouvernement – des diplomates ont précisé qu’il s’agissait du Qatar – et qu' »une autre délégation avait des réserves et qu’elle souhaitait en référer à sa capitale » – l’Indonésie.
Contrairement à une résolution, une déclaration du Conseil de sécurité doit être approuvée à l’unanimité de ses quinze membres, ce qui donne un droit de veto effectif même aux nations n’ayant pas le statut de membre permanent. Jean-Marc de la Sablière a précisé qu’il soumettrait de nouveau son texte lundi.