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Scènes de violences en Iran après l’instauration d’un plan de rationnement de l’essence

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Le Monde, 27 juin – Téhéran a indiqué, mardi 26 juin, qu’un projet de rationnement de l’essence qui doit lui permettre de réaliser d’importantes économies d’énergie devait prendre effet à minuit, heure locale (22 h 30, heure de Paris). Cette annonce a provoqué des scènes de violence à Téhéran, où au moins une station-service a été brûlée en signe de protestation.

Selon ce plan de rationnement, qui visera « les véhicules et les motocyclettes » et durera de quatre à six mois selon les autorités iraniennes, les voitures particulières ne pourront disposer que de 100 litres d’essence par mois. D’énormes files d’attente se sont immédiatement formées, mardi, devant les stations-services à Téhéran, ainsi que dans la majorité des villes du pays, où la population cherchait à faire un dernier plein.

« Le rationnement n’est pas mauvais en soi, mais il doit être organisé », a expliqué un automobiliste à l’agence AP, relevant toutefois la responsabilité du gouvernement dans les violences qui ont suivi l’annonce. « On ne peut pas dire à 21 heures que le rationnement commencera à minuit. Ils auraient dû le faire au moins deux jours plus tôt. »

VOITURES ET POMPES À ESSENCE BRÛLÉES

Signe du mécontentement de la population, une station-service du quartier de Pounak, dans le nord-est de Téhéran, a été attaquée par une foule armée des pierres et scandant des slogans hostiles au président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Une voiture et plusieurs pompes à essence ont été brûlées, selon des témoins. « La police anti-émeute déployée dans les rues avoisinantes intervient régulièrement pour disperser les manifestants », a constaté, pour sa part, un journaliste de l’AFP. Selon un journaliste iranien, une deuxième station aurait été attaquée, cette fois dans le sud de la capitale.

L’élargissement aux particuliers représente la deuxième phase de ce plan de rationnement. La première, qui visait uniquement les voitures des services gouvernementaux, avait été lancée au début du mois de juin. Le gouvernement estime que ce geste était indispensable : bien qu’étant le deuxième producteur de pétrole brut de l’OPEP, Téhéran ne produit que 44,5 millions de litres d’essence par jour, alors que la consommation quotidienne est actuellement de 79 millions de litres.

Entre mars 2006 et mars 2007, le pays a dû importer pour 5 milliards de dollars d’essence, et les autorités ont estimé que ce chiffre atteindrait 9,5 milliards de dollars.

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