AFP, Paris, 4 juillet – La justice française a ouvert mi-juin une information judiciaire sur des propos tenus par le négationniste français Robert Faurisson en décembre 2006 à Téhéran mettant en cause la réalité de la Shoah, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
L’ancien universitaire, professeur de littérature, a déjà été condamné de nombreuses fois pour ses propos niant la réalité du génocide juif.
Cette information judiciaire a été ouverte le 13 juin à l’encontre de M. Faurisson, 78 ans, pour « complicité de contestation de crime contre l’humanité » et contre X pour « contestation de crime contre l’humanité », a-t-on précisé de même source.
Les propos de l’ex-professeur avaient suscité une condamnation unanime dans le monde, à commencer par celle des chefs de gouvernement israélien et allemand.
Mercredi, la cour d’appel de Paris a confirmé la condamnation à trois mois de prison avec sursis de M. Faurisson pour des propos niant la réalité de la Shoah diffusés par une chaîne satellitaire iranienne.
Il avait également été condamné à payer 7.500 euros d’amende.
Le tribunal a cependant révisé la décision rendue le 3 octobre 2006.
En effet, en première instance, M. Faurisson avait été condamné à verser un euro de dommages-intérêts à chacune des trois associations parties civiles: la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH).
Le montant des dommages-intérêts a été porté à 1.000 euros pour chacune des associations.
« Il n’a jamais existé une seule chambre à gaz d’exécution chez les Allemands, pas une seule (…). Par conséquent, ce que des millions de touristes visitent à Auschwitz, c’est un mensonge, c’est une falsification, c’est une tromperie pour touristes », avait notamment déclaré Robert Faurisson.