Reuters, Alger, 7 août – L’Algérie, marquant sa sympathie pour l’Iran dans sa confrontation avec les grandes puissances sur son programme nucléaire, a jugé inacceptable l’approche « unilatérale » qui interdirait à un pays de se doter de la technologie nucléaire à des fins pacifiques.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a déclaré à son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui achevait une visite de deux jours en Algérie, que son pays soutenait le droit de la République islamique à se doter d’une industrie nucléaire civile, rapporte l’agence de presse officielle APS.
Il a également renouvelé sa demande d’un Proche-Orient totalement dénucléarisé.
« Il est inacceptable que des pays membres du Traité de non-prolifération nucléaire se voient contraints, en raison d’interprétations unilatérales et sélectives, de renoncer à leur droit normal et légitime d’acquérir ces technologies (nucléaires) à des fins purement pacifiques », a dit le président algérien à son invité lors d’un déjeuner officiel.
« La crise autour du programme nucléaire de votre pays doit trouver une solution satisfaisante fondée sur la diplomatie internationale et qui prenne en compte les droits que vous garantit ce traité » de non-prolifération nucléaire, a-t-il ajouté.
L’Iran assure depuis des mois à la communauté internationale que son programme nucléaire n’a aucune ambition militaire. Sous la menace de nouvelles sanctions à l’Onu, Téhéran a décidé début juillet de permettre à des inspecteurs de l’AIEA de visiter à nouveau certaines installations du pays.