AFP, Téhéran, 7 août – L’Iran espère éviter de nouvelles sanctions du Conseil de sécurité en coopérant avec l’AIEA pour lever les ambiguïtés sur son programme nucléaire controversé, a affirmé mardi l’adjoint du chef des négociateurs du nucléaire iranien.
« Des résolutions et des sanctions ont été décidées par l’Occident en évoquant certaines ambiguïtés dans l’attitude de l’Iran vis-à-vis du nucléaire (…) On peut s’attendre à ce que ces sanctions diminuent au fur et à mesure que les questions en suspens seront réglées », a déclaré Abdolreza Rahmani Fazli, l’adjoint du chef des négociateurs du nucléaire iranien Ali Larijani, cité par l’agence officielle Irna.
Il a mis en garde les grandes puissances contre une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’Onu qui ne ferait que « durcir le climat ».
Le Conseil de sécurité a adopté, dans deux résolutions, des sanctions contre l’Iran à cause de son refus de suspendre son programme d’enrichissement d’uranium.
L’Iran a engagé un dialogue avec l’AIEA pour éclaircir les zones d’ombre de son programme nucléaire.
Des experts de l’AIEA sont arrivés lundi à Téhéran. Les entretiens qui se prolongeront jusqu’à jeudi vont porter sur un projet de futures inspections de l’usine de Natanz (sud), le site nucléaire le plus sensible du pays.
Des inspecteurs de l’AIEA s’étaient déjà rendus le 30 juillet sur le chantier d’un autre site nucléaire, le réacteur d’Arak. Celui-ci est destiné à produire du plutonium, officiellement à des fins de recherches médicales. Mais le plutonium est une des deux filières pour fabriquer l’arme nucléaire avec l’uranium hautement enrichi.
L’AIEA veut des éclaircissements pour déterminer si l’Iran mène seulement un programme nucléaire pour l’énergie civile – comme il le proclame – ou s’il cache un programme militaire, comme l’en accusent les Occidentaux.