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Financer l’Iran

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Les largesses de la Banque mondiale sapent l’ONU et l’Occident

The Washington Post, 10 août – Par Mark Kirk – Tant le Conseil de sécurité de l’ONU que l’Agence internationale de l’énergie atomique ont vu l’Iran enfreindre ses obligations vis-à-vis du Traité de Non-prolifération nucléaire. L’AIEA annonce que l’Iran a ignoré la dernière date limite de février du Conseil de sécurité pour l’arrêt de l’enrichissement d’uranium et a même étendu son programme nucléaire.

Alors que l’organisation de l’énergie atomique iranienne se dirige vers son but annoncé de faire fonctionner 50.000 centrifugeuses d’enrichissement d’uranium à Natanz, la Banque mondiale finance neuf projets du gouvernement en Iran cumulant 1,35 milliards de dollars – dont un à Ispahan, où est basé le programme nucléaire de l’Iran.

Alors que la Banque mondiale fait partie des organes de l’ONU, le conseil de la Banque est coupé de la politique des instances majeures de l’ONU – particulièrement du Conseil de sécurité et de l’AIEA. Les Etats-Unis restent le premier investisseur dans la Banque mondiale, contribuant à niveau de 950 millions $ en 2006 et 940 millions $ cette année. En juin, la Chambre des députés a approuvé 950 millions $ supplémentaires. En attendant, la banque déboursera 220 millions $ en Iran cette année, avec plus de 870 millions $ dans un oléoduc pour 2008, 2009 et 2010.

Les présidents Carter, Reagan, Bush, Clinton et Bush ont tous certifié que l’Iran est un parrain du terrorisme d’Etat. Le bureau du renseignement financier et terroriste du Ministère de l’Economie déploie des efforts considérables pour repérer les actifs iraniens à geler.

Les documents de la Banque mondiale publiés reflètent une vision mondiale d’un Iran arriéré, analphabète et obsolète. Tous les projets actuels en Iran sont basés sur une Stratégie d’Aide Intérimaire de 2001, dans laquelle la banque a écrit :

« Il y a une compétition politique relativement animée et active en Iran par laquelle les gens expriment leurs avis, leur choix de société, leurs aspirations économiques et leur représentation politique… Depuis la Révolution 1979, l’Iran a accentué de manière forte et particulière le développement humain, la protection sociale et ‘ la justice sociale, ‘ avec un progrès significatif jusqu’à présent. »

House of Freedom, le leader mondial dans l’évaluation des libertés personnelles et politiques, avait une perspective différente dans son rapport de 2006 sur la liberté dans le monde :

« Les Iraniens ne peuvent pas changer leur gouvernement démocratiquement…. La corruption est rampante…. La liberté d’expression est limitée…. La liberté religieuse est limitée…. La liberté d’enseignement en Iran est limitée…. Bien que la constitution interdise les arrestations arbitraires et la détention, ces pratiques sont très communes et de plus en plus la routine. »

Le document bancaire de 2001 note que l’Iran a commencé « une ère de détente et de plus grande ouverture au monde extérieur ». Le Conseil de sécurité et l’AIEA semblent n’être pas d’accord avec cette évaluation.

On doit se demander pourquoi un pays qui exporte 2.6 millions de barils de pétrole par jour a besoin de l’aide au développement de la Banque mondiale. Les exportations pétrolière de l’Iran ont pratiquement doublé entre 2003 et 2005 de 23.7 milliards $ à 46.6 milliards $. Ce chiffre est monté à 50 milliards $ l’année dernière. Le produit intérieur brut réel de l’Iran a augmenté de 4,8 % en 2004 et 5,6 % en 2005. Pourquoi l’Iran a-t-il besoin de l’aide de la Banque mondiale ?

En outre, l’investissement de la Banque en Iran est en total contraste ce qu’elle fait en Irak. L’Irak était un membre fondateur de la Banque mondiale en 1945, cependant la Banque a mis 2 ans et demi après la chute de Saddam Hussein pour approuver un projet de développement. Jusqu’à présent, le conseil a approuvé seulement quatre projets, cumulant 399 millions $, pour le nouveau gouvernement irakien – et peu de cet argent a été dépensé.

Le conseil de la Banque mondiale est non seulement coupé de la politique du Conseil de sécurité, mais est aussi en désaccord avec la politique iranienne du Premier Ministre britannique Gordon Brown, du Président français Nicolas Sarkozy et de la Chancelière allemande Angela Merkel.

Alors que le Trésor s’efforce de tarir le financement de Téhéran, la Banque mondiale fournit un appui au gouvernement iranien jusqu’en 2010. Alors que le président Mahmoud Ahmadinejad jure de détruire Israël, finance le Hezbollah et le Hamas et méprise les résolutions du Conseil de sécurité, le conseil de la Banque approuve de nouveaux versements à l’Iran. La loi américaine requiert du directeur américain de la banque qu’il vote contre tout projet en faveur du gouvernement iranien. Cependant, puisque les Etats-Unis n’ont aucun pouvoir de veto sur le conseil de la Banque, cette politique est en grande partie symbolique. Nous devons faire mieux.

Cet été, la banque a eu un président qui travaille bien avec les alliés – l’ancien secrétaire d’Etat adjoint Robert Zoellick. Il serait prudent pour Zoellick d’aligner la politique de la banque avec les résolutions du Conseil de sécurité sur l’Iran. Tant que le Conseil de sécurité condamne les actions d’Ahmadinejad, la Banque mondiale devrait suspendre le financement de son gouvernement.

Les organisations multilatérales représentent le meilleur et plus grand potentiel pour la diplomatie américaine et alliée. Le succès de cette diplomatie augmentera si les Nations unies et la Banque mondiale travaillent ensemble, particulièrement sur l’Iran.

L’auteur, un représentant Républicain de l’Illinois, est un membre de la sous-commission d’Appropriations de la Chambre sur les opérations des Etats étrangers. Il a par le passé occupé un poste à la branche du financement international de la Banque mondiale.

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