Iran Focus, Strasbourg, 14 janvier Après un débat dans lequel plusieurs eurodéputés se sont exprimés contre létiquette de terroriste collée au principal groupe de lopposition iranienne, l’organisation des Moudjahidin du peuple dIran (OMPI), le Parlement européen a adopté hier une résolution sur lIran appelant à réviser la liste du terrorisme de lUnion européenne.
Paulo Casaca (Portugal) qui co-préside l’intergroupe parlementaire des Amis dun Iran Libre, et président de la délégation européenne à lOTAN, a critiqué les négociations que mène actuellement lUE avec la théocratie et a appelé au retrait de létiquette de terroriste contre lOMPI.
Struan Stevenson (GB) qui co-préside également lintergroupe, a déclaré que « nous devrions avons le courage de dire non aux exigences du régime iranien pour maintenir le nom des Moudjahidin du peuple dans la liste noire de lUE. »
Ryszard Czaranecki (Pologne) a estimé que « le message le plus sérieux que nous pourrions donner à Téhéran serait de retirer le nom des Moudjahidin iraniens de la liste du terrorisme de lUE. En réalité, ce sont les mollahs criminels qui sont les véritables terroristes et sont constamment en train de pendre leurs citoyens, y compris des enfants, et qui envoient des terroristes en Irak. »
Le premier vice-président du PE, Alejo Vidal Quadras, présidait cette séance parlementaire.
Plusieurs eurodéputés ont pris la parole pour critiquer les violations systématiques des droits de lhomme et appeler à la fin du dialogue avec le régime iranien.
La résolution finale disait que le PE « demande à sa commission des affaires étrangères et des libertés civiles dexaminer la manière dont le parlement pourrait entrer dans le processus de mise à jour régulière de la position commune du conseil sur lapplication de mesures spécifique pour la lutte contre le terrorisme, en prenant en compte les événements depuis 2001.
La résolution européenne, survenant à la suite dune conférence internationale en novembre 2004 de juristes à Paris, où plus de 500 experts juridiques de premier plan déclaraient que la présence de lOMPI sur la liste noire violait le droit européen et international, fait pression sur lUE pour corriger ce qui est largement considéré comme une geste de bonne volonté vis-à-vis des dirigeants de Téhéran.
Dix experts éminents en droit international, dont Lord Slynn of Hadley (ancien juge à la Cour de justice européenne), le Pr. Eric David, président du centre de droit international à Bruxelles, le Pr. Henri Labayle, professeur de droit européen à luniversité de Pau, le Pr. Bill Bowring qui dirige linstitut des droits de lhomme et de justice sociale de Londres, et le Pr. Jean-Yves de Cara, président de linstitut de droit international de Paris V, ont présenté leurs consultations juridiques sur la question.