AFP, Téhéran, 18 août – Six membres des forces armées iraniennes ont été tués et cinq autres blessés dans la chute d’un hélicoptère lors d’une opération près de la frontière irakienne, a rapporté samedi l’agence officielle IRNA.
« L’hélicoptère des forces armées s’est écrasé en raison d’un problème technique et de mauvaises conditions météorologiques pendant une manoeuvre frontalière près de Piranshahr », une localité située à 10 km de la frontière avec l’Irak, selon IRNA.
L’agence ne précise pas quelle force était impliquée ni la nature des manoeuvres.
L’agence semi-officielle Mehr avait auparavant rapporté que les victimes étaient membres de la force d’élite des Gardiens de la révolution et que l’incident s’était produit lors d’une opération contre des rebelles kurdes du groupe Pejak, près de Piranshahr, dans la province d’Azerbaïdjan occidental.
La province qui a des frontières avec la Turquie et l’Irak, abrite une importante minorité kurde. Elle est le thétre depuis plus d’un an de heurts armés réguliers entre l’armée et des militants notamment du Pejak, un parti séparatiste kurde iranien proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie).
Un responsable du PKK a affirmé à l’AFP en Irak que l’hélicoptère avait été abattu par un groupe kurde allié, le Hayat al-Hur (Vie libre).
S’exprimant depuis la ville de Souleimaniyah sous couvert de l’anonymat, il a ajouté que les rebelles avaient également tué quinze membres des forces iraniennes dans des affrontements au sol.
Il était impossible de vérifier ces informations de source indépendante.
L’agence iranienne Mehr avait attribué la chute de l’appareil dans des montages au mauvais temps. Mais elle avait ajouté que « certains responsables locaux avaient déclaré que l’appareil avait pu être abattu ».
En février dernier, 14 militaires iraniens, dont deux responsables des Gardiens de la révolution, avaient été tués dans la chute d’un hélicoptère lors d’une opération contre des rebelles près de la frontière turque.
Les autorités de Téhéran avaient incriminé le mauvais temps, mais des rebelles proches du PKK avaient assuré que l’hélicoptère avait été abattu.