AFP, Téhéran, 28 août – Le gouvernement iranien a décidé d’augmenter le quota d’essence alloué aux particuliers afin de compenser la hausse de consommation pour les vacances, a-t-on appris mardi de source officielle.
« Le but de cette décision est de soutenir l’industrie du tourisme, et à cause du rôle que jouent les voyages dans la santé psychologique » de la population, a dit la commission des transports du gouvernement dans un communiqué.
Les automobilistes peuvent utiliser 100 litres en sus des 600 litres qui leur ont été alloués pour six mois à partir de l’introduction d’un plan de rationnement fin juin.
Selon le chef de l’Organisation du tourisme en Iran, Esfandiar Rahim Mashahi, les « conducteurs devront remplir une demande en ce sens, sur un site internet qui sera mis en place dans une semaine ».
Cette facilité sera accordée « aux gens qu’ils aient déjà pris leurs vacances ou pas », a ajouté le responsable, cité par la télévision.
Le communiqué a expliqué que les « propriétaires de véhicules privés voyageant durant l’été recevront un maximum de 100 litres pour leurs déplacements ».
Les automobilistes iraniens disposent d’une carte à puce qui permet d’obtenir de l’essence à la pompe, et qui enregistre les quantités qu’ils utilisent.
Cette annonce intervient alors que le ministre intérimaire du Pétrole Gholamhossein Nozari, qui est aussi directeur de la Compagnie nationale iranienne du Pétrole (NIOC), s’était opposé à une telle mesure vendredi.
« Il ne semble pas que nous puissions allouer un quota supplémentaire pour un objectif de tourisme », avait dit M. Nozari, en reprochant à « tout le monde dans le pays de chercher une raison pour obtenir plus d’essence ».
Le gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad a introduit le 26 juin un plan drastique de rationnement de l’essence allouant environ 3 litres d’essence par jour et par véhicule privé pour une durée de six mois.
Une quantité jugée largement insuffisante par de nombreux experts. Le ministre du Pétrole Kazem Vaziri-Hamaneh, qui a démissionné en août, était réputé favoriser la vente d’essence hors-quota au prix du marché.
L’essence, dont l’Iran importe environ 40% de ses besoins à cause d’un déficit de production, est vendue à un prix lourdement subventionné de 1.000 rials (8 centimes d’euro) le litre d’ordinaire.
La période des vacances d’été s’étend en Iran jusqu’à la rentrée scolaire du 23 septembre.
Le président Ahmadinejad avait affirmé début juillet que la consommation d’essence d’une large majorité des Iraniens « ne dépassait pas les quotas ».