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En Iran, la lutte contre le sida se heurte aux tabous

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Reuters, Téhéran, 1 décembre – Par Zahra Hosseinian – La lutte contre le sida en Iran, où les malades sont soignés gratuitement, se heurte à des tabous qui nuisent aux campagnes d’information, ont déploré samedi les autorités sanitaires iraniennes.

Selon les autorités, les toxicomanes forment le principal groupe à risque en Iran, pays traversé par le trafic d’héroïne vers l’Europe en provenance d’Afghanistan.

Mais certains responsables du secteur de la santé sont préoccupés par la hausse des transmissions sexuelles du sida.

Plus de 16.000 Iraniens sur une population totale de 70 millions sont infectés par le VIH, a déclaré Moayed Alavian, ministre adjoint de la Santé, lors d’une conférence à l’université de Téhéran dans le cadre de la journée internationale contre le sida.

Selon certaines estimations, ce chiffre pourrait toutefois atteindre 70.000, a-t-il ajouté.

« Parmi ces 16.000, 66,7% sont des toxicomanes », a assuré Alavian.
La principale difficulté rencontrée selon lui par le ministère de la Santé est la stigmatisation sociale accolée à la maladie, considérée comme un tabou.

« Il y a également des limites socioculturelles à l’éducation sur les moyens d’empêcher (la maladie) et à l’information du public », a-t-il souligné.

« MODERNES ET PRAGMATIQUES »

Dans un document distribué lors de la conférence, le ministre de la Santé Kamran Lankarani se dit préoccupé par l’augmentation de la transmission sexuelle du virus du sida.

« L’un des principaux points forts de notre pays à ce sujet est la gratuité totale de l’ensemble des services liés au VIH-sida, ce qui inclut les médicaments, les tests de dépistage et toutes sortes de traitements », a affirmé le ministre dans son discours prononcé lors de la conférence.

Grâce à ses « traitements gratuits et suffisants et ses bons programmes », l’Iran constate une baisse du nombre de malades chez les femmes et les enfants de moins de quinze ans, a-t-il ajouté.

En juin, un responsable de l’Onu a affirmé que le nombres d’infections en Iran était en hausse, à cause du trafic croissant d’héroïne afghane peu coûteuse et du plus grand nombre de transmissions sexuelles.

Il avait toutefois également évoqué les efforts « modernes et pragmatiques » de l’Iran dans sa lutte contre le VIH.

Lors de la conférence, un clip de prévention était diffusé, encourageant « l’abstinence, la foi, l’utilisation du préservatif ».

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