Le Monde.fr, 12 janvier – Après une visite de trois jours en Israël et en Cisjordanie, le président américain, George W. Bush, s’est rendu au Koweït, vendredi 11 janvier, pour la seconde étape de sa tournée au Proche-Orient. Après s’être efforcé de faire avancer un accord de paix israélo-palestinien, M. Bush devrait aborder avec les monarchies arabes du Golfe le dossier iranien.
A son arrivée, M. Bush a rencontré l’émir koweïtien, cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, pour lui assurer notamment du soutien de Washington face aux ambitions régionales de l’Iran. Le président américain tentera notamment de réparer les dégâts causés par le rapport de la direction du renseignement américain, publié le 3 décembre, selon lequel Téhéran aurait mis fin à son programme nucléaire militaire à la fin de l’année 2003. Les Etats-Unis craignent que ce rapport amène les pays sunnites, inquiets de l’ascension d’un Iran chiite, à croire que les Etats-Unis pourraient baisser la garde. D’où la nécessité pour le président américain de répéter, comme il l’a encore fait en Israël, que « toutes les options [étaient »> sur la table ».
George Bush devrait par ailleurs se rendre dans l’une des plus grandes bases américaines de la région, le camp Arifjan, afin de s’entretenir avec le général David Petraeus et l’ambassadeur américain en Irak, Ryan Crocker. Dans un entretien accordé à la chaîne américaine NBC, le président américain a estimé vendredi que les troupes des Etats-Unis pourraient encore rester sur place pendant une décennie. Interrogé par le présentateur sur une présence à long terme, aux alentours de dix ans, M. Bush a déclaré : « Absolument. Cela pourrait facilement être de cet ordre. »
La suite de la tournée de George Bush le conduira à Bahreïn, aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite.