AFP, Téhéran, 12 janvier — Un total de 7.168 Iraniens, dont 585 femmes, se sont inscrits pour être candidats aux élections législatives prévues le 14 mars prochain, a annoncé samedi le site internet du ministère iranien de l’Intérieur.
Selon le communiqué, 6.583 hommes et 585 femmes se sont inscrits, mais leur candidature devra être confirmée par le Conseil des gardiens de la révolution.
Il y a quatre ans, lors des précédentes législatives, 8.172 personnes s’étaient inscrites, mais le Conseil en avait rejeté plus de 2.000, dont de nombreux réformateurs.
Cette fois, parmi les personnalités connues, ont trouve en particulier Ali Larijani, l’ancien responsable du dossier nucléaire, mais aussi l’actuel président du Parlement, le conservateur Gholam-Ali Hadad Adel.
L’ancien ministre des Renseignements, Ali Falahian, contre qui un mandat d’arrêt international a été lancé par l’Argentine pour son implication dans un attentat meurtrier contre une institution juive à Buenos Aires en 1994, se présente à Machhad, ville du nord-est du pays.
Il y a également Mohammad-Ali Ramin, un conseiller du président Mahmoud Ahmadinejad, connu pour être un partisan actif des thèses révisionnistes remettant en cause la réalité de l’holocauste pendant la Seconde Guerre mondiale.
Parmi les réformateurs se trouvent plusieurs anciens membres du gouvernement de l’ex-président Mohammad Khatami, notamment l’ancien vice-président Mohammad Reza Aref, l’ancien ministre des Transports Ali Khoram, l’ancien ministre de l’Education Morteza Haji et l’ancien ministre de l’Industrie, Eshagh Jahanguiri.
De même, Mohammad Sadr, ancien vice-ministre des Affaires étrangères, fait partie des candidats modérés.
Les candidatures seront examinées par les organes dépendants du ministère de l’Intérieur et ensuite par le Conseil des gardiens, un organe de surveillance dominé par les conservateurs, qui pourrait éliminer une partie des candidats.
Entre autres conditions, les candidats doivent être gés de 30 à 75 ans, avoir au moins l’équivalent du baccalauréat, et accepter le principe du « gouvernement du juriste » (velayat e-fakih), fondement du système plaçant la responsabilité ultime du pouvoir dans les mains d’un religieux.
Le Conseil des gardiens est notamment chargé de juger si les candidats potentiels respectent ce principe.
Le Parlement actuel est dominé par les conservateurs, et les réformateurs espèrent y faire un retour en force à condition qu’un trop grand nombre de leurs candidats ne soient pas disqualifiés par le Conseil.