AFP, Koweit, 15 janvier – Le chef de la diplomatie koweïtienne, cheikh Mohammed Sabah Al-Salem Al-Sabah, a quitté mardi Koweït pour l’Iran pour tenter de régler un contentieux opposant les deux pays depuis plusieurs décennies sur le tracé de leur frontière maritime, rapporte l’agence koweïtienne Kuna.
Cette visite en Iran intervient alors que le président américain George W. Bush est en tournée dans la région –il se trouvait samedi au Koweït– afin d’obtenir notamment le soutien de ses alliés arabes à sa politique vis-à-vis de l’Iran, au programme nucléaire controversé.
Dans une déclaration à son départ, cheikh Mohammed a souhaité « régler ce contentieux (frontalier) dans les plus brefs délais », lors de la réunion du haut comité mixte, qu’il va co-présider à Téhéran.
« Cette réunion montre le développement des relations koweïto-iraniennes en particulier et entre l’Iran et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en général », a souligné cheikh Mohammed.
« La réunion examinera aussi la coopération économique entre l’Iran et le Koweït qui souhaite importer du gaz iranien », a-t-il ajouté.
Le contentieux koweïto-iranien porte notamment sur le champ gazier de Dorra. Il remonte aux années 1960, quand l’Iran et le Koweït avaient accordé des concessions dans le nord du champ de Dorra à l’ancienne Anglo-Iranian Petroleum Co –qui fait aujourd’hui partie de BP–, et à Royal Dutch/Shell.
Les réserves en gaz du champ de Dorra sont estimées à 200 milliards de mètres cubes.
Par ailleurs, l’Iran et le Koweït ont signé en mars 2005 un contrat valable 25 ans d’une valeur de sept milliards de dollars portant sur l’exportation de neuf millions de mètres cubes de gaz iranien par jour vers le Koweït.
Les premières livraisons étaient prévues en 2007 mais elles ont été repoussées, pour des raisons qui n’ont jamais été expliquées.