Belga, 25 mars – L’Iran projette de construire une ligne de chemin de fer vers l’Asie centrale qui lui permettrait d’être relié à la Chine et à la Russie, après une rencontre à Douchanbe entre les chefs de la diplomatie du Tadjikistan, d’Afghanistan et d’Iran.
L’Iranien Manouchehr Mottaki, le Tadjik Khamrakhon Zarifi et l’Afghan Rageen Dadfar Spanta se sont rencontrés dans la capitale tadjike et ont exprimé dans un communiqué conjoint la volonté de leurs pays de construire une voie ferrée, des lignes à haute tension et de coopérer plus étroitement dans le domaine économique.
« L’Iran prône une coopération régionale avec les pays d’Asie centrale, le transit par son territoire de marchandises (…) depuis les ports du Golfe Persique jusqu’en Russie et en Chine », a déclaré Manouchehr Mottaki. Ni le calendrier de construction ni le prix du projet ferroviaire n’ont été dévoilés.
Selon un membre de la délégation afghane, Kaboul s’engage à construire 600 km de voies ferrées sur son territoire. L’Iran et le Tadjikistan doivent faire de même, ce qui permettra ensuite, via l’Ouzbékistan et le Kirghizstan, de créer une liaison de l’Iran à la Chine ou à la Russie.
A l’été 2006, les présidents iranien et afghan, Mahmoud Ahmadinejad et Hamid Karzaï, ainsi que leur homologue tadjik Emomali Rakhmon, avaient annoncé lors d’un premier sommet des pays persanophones leur volonté de coopération dans les domaines du transport et de l’énergie.
L’Iran a une frontière commune à l’est avec l’Afganistan, qui en a une au nord avec le Tadjikistan. La langue officielle de l’Iran est le farsi, ou persan. L’Afghanistan parle le dari, une autre version du persan, et le pachto, alors que la langue tadjike trouve son origine dans le persan