AFP, 27 septembre – L’ancien gouverneur de la banque centrale d’Iran, Tahmaseb Mazaheri, a mis en garde le président Mahmoud Ahmadinejad contre les politiques inflationnistes dans un pays où le taux d’inflation atteint 27%, dans une lettre publiée samedi par le journal Etemad Melli.
"La forte croissance de l’offre monétaire ainsi qu’une sur-injection de liquidités dans l’économie sont les raisons principales de l’inflation", écrit M. Mazaheri dans sa lettre au président.
"En dépit des politiques adoptées pour maîtriser l’inflation, il y a toujours en vigueur des décisions et des lois qui nourrissent l’inflation", poursuit l’ancien gouverneur, qui a été remplacé cette semaine par l’ancien secrétaire général de la Banque centrale, Mahmoud Bahmani, à la tête de l’institution et qui aurait écrit sa lettre avant son départ.
Dans une autre lettre au président publiée par plusieurs journaux iraniens, M. Mazaheri explique qu’il a quitté son poste car "les propositions (soumises à M. Ahmadinejad) élaborées par des experts dont les vues sont réalistes (…) ne sont pas et ne seront pas acceptées".
Depuis plusieurs mois, une lutte ouverte opposait M. Mazaheri au ministère du Travail au sujet de la politique financière.
M. Mazaheri était partisan d’une libéralisation des taux bancaires couplée à un contrôle sévère des prêts afin de faire baisser l’inflation, qui a dépassé les 27% sur les douze derniers mois.
De nombreux économistes ont critiqué M. Ahmadinejad pour sa politique économique, notamment l’injection massive de pétrodollars dans l’économie.
La présidente argentine appel à faire juger les autorités iraniennes impliquées dans lattentat de Buenos Aires
Iran Focus, 28 septembre – Dans son discours à lAssemblée générale de lONU, la présidente argentine Cristina Fernandez, a appelé au jugement de six autorités iraniennes, dont lancien président Hachemi Rafsandjani, recherchées pour leur rôle dans lattentat à la bombe contre le centre juif de Buenos Aires (Amia) le 18 juillet 1994. Elle a demandé quils soient livrés à la justice argentine.
Après 13 années denquête, lassemblée générale dInterpol, en novembre 2007, avaient lancé des avis de recherches (Red Notices) contre lancien ministre du renseignement, Ali Fallahian, lancien commandant en chef des gardiens de la révolution, Mohsen Rezai, lactuel vice ministre de la Défense et ex- commandant de la force Qods des gardiens de la révolution Ahmad Vahidi, lancien attaché culturel de lambassade du régime en Argentine Mohsen Rabbani et le 3e secrétaire de lambassade du régime en Argentine Ahmad Reza Asghari. Les avis de recherche dInterpol sont considérés comme les mandats darrêts les plus importants.
Par le biais de divers stratagèmes comme le paiement de gros dessous-de-table à danciens responsables argentins, le régime des mollahs a essayé pendant des années dinduire en erreur lenquête pour couvrir son rôle dans lattentat qui avait fait 85 morts et 300 blessés.
Sur la base de laveu du régime iranien ces derniers jours, son ministère du renseignement a consacré énormément de temps et dénergie au fil des ans pour faire disparaître son rôle dans ce crime. Durant lassemblée générale dInterpol à Genève, il avait essayé dagir jusque dans la réunion dInterpol, par le biais dune vaste campagne de lobbying, dempêcher le lancement de mandats darrêts contre ses responsables.