AFP, 6 décembre 2008 – L’Iran a promis de venger la mort de 16 policiers enlevés en juin par un groupe de rebelles sunnites dans le sud-est du pays à majorité chiite, a rapporté samedi la presse.
"La réponse de la République islamique sera de casser les dents des rebelles armés des zones frontalières", a dit le procureur général Qorban Ali Dori Najafabadi, cité par le quotidien Etemad Melli.
Le responsable n’a pas fait d’autres déclarations.
La police iranienne avait déclaré jeudi que les policiers enlevés dans la province de Sistan-Balouchistan, dans le sud-est de l’Iran, et emmenés au Pakistan, avaient été tués.
Les autorités iraniennes ont attribué leur mort à un groupe armé sunnite, le Jundallah (Soldats de Dieu), dirigé par Abdolmalek Rigi.
En août, il avait affirmé que son groupe était disposé à entamer des discussions avec le gouvernement iranien, proposant de déposer les armes s’il garantissait une égalité des droits politiques à la minorité sunnite.
Les autorités iraniennes ont accusé Jundallah de plusieurs attaques et enlèvements dans le Sistan-Baloutchistan, frontalier du Pakistan.
Le Sistan-Baloutchistan, qui abrite une minorité ethnique baloutche de confession sunnite, est la province la moins sûre d’Iran en raison des activités des rebelles du Jundallah mais aussi de la présence de bandes de trafiquants de drogue.