AFP, 11 décembre 2008 – La France a assuré jeudi rester "ouverte au dialogue" avec l’Iran tout en réaffirmant sa condamnation des prises de position anti-israéliennes de Téhéran, après une convocation de l’ambassadeur de France par les autorités iraniennes.
L’ambassadeur Bernard Poletti a été convoqué par les Affaires étrangères iraniennes pour protester contre des propos du président Nicolas Sarkozy qui a jugé impossible de discuter directement avec son homologue Mahmoud Ahmadinejad en raison des déclarations de ce dernier mettant en cause l’holocauste et l’existence d’Israël.
Téhéran a exprimé au diplomate une "mise en garde sur les conséquences dans les relations entre les deux pays de la répétition de tels propos irréfléchis par des responsables français", a rapporté la télévision iranienne.
Le ministère des Affaires étrangères français a en réponse réaffirmé sa position selon laquelle le conflit israélo-palestinien "ne peut en aucun cas servir de prétexte pour remettre en cause le droit dIsraël à exister".
"Les déclarations des autorités iraniennes qui remettent en cause ce droit sont inacceptables et ne peuvent avoir quun impact négatif sur la perception de lIran par la communauté internationale", a déclaré à la presse le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, Frédéric Desagneaux.
"S’agissant de nos relations avec l’Iran", a-t-il poursuivi, "notre attitude demeure fondée sur une approche qui combine la fermeté et une ouverture au dialogue".
M. Desagneaux a rappelé que Paris avait invité l’Iran à la réunion informelle des pays voisins de l’Afghanistan prévue à Paris dimanche, ce qui "montre que nous restons ouverts au dialogue avec ce pays, notamment sur les questions régionales".