AFP, 5 février 2009 – La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton a indiqué jeudi souhaiter consulter davantage la Russie sur le programme nucléaire iranien, à l’issue d’une rencontre avec son homologue français Bernard Kouchner.
"En ce qui concerne nos inquiétudes communes sur les efforts de l’Iran pour acquérir l’arme nucléaire, nous allons utiliser ensemble une diplomatie intelligente et dialoguer avec la communauté internationale", a déclaré la chef de la diplomatie américaine.
"Nous le ferons en y incluant la Russie comme partenaire de coopération, parce que nous avons l’intention de développer une relation plus constructive" avec Moscou, a-t-elle ajouté.
S’adressant à quelques journalistes peu après sa rencontre avec Mme Clinton, le ministre français des Affaires étrangères s’est félicité de cette mention de l’importance de la Russie dans les discussions sur le programme nucléaire iranien, notant qu’elle avait été faite à sa demande.
"J’ai insisté, et elle a accepté, elle l’a dit officiellement, sur le fait que le dialogue inclut, sur l’Iran en particulier, les Russes", a déclaré M. Kouchner.
La Russie participe aux discussions des six grandes puissances sur le programme nucléaire iranien aux côtés des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et la Chine.
Mais en raison des réticences de Moscou à approuver un renforcement des sanctions internationales contre l’Iran, la précédente secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a organisé à plusieurs reprises des réunions avec les seuls européens, sans inviter la Russie et la Chine.