AFP, 9 janvier 2009 – Le parlement iranien a averti que le pays aurait à supporter un déficit de 44 milliards de dollars si le projet de budget pour l’année démarrant le 21 mars était adopté en l’état, a rapporté la presse lundi.
Les revenus envisagés dans le projet par le gouvernement "sont mal définis et basés en partie sur des espoirs", selon le centre de recherches du parlement, cité dans le quotidien économique Sarmayeh.
Le centre, qui qualifie le projet de budget pour mars 2009-2010 d’"expansionniste", remarque qu’il comporte 59 milliards de dollars de revenus pour des dépenses de 103 milliards de dollars.
La différence est censée être couverte par des "taxes non-recouvrées et intérêts (à venir, ndlr) sur actions des entreprises d’Etat, un retrait de 11 milliards de dollars du Fonds de stabilisation pétrolier et les effets du plan sur les subventions".
Ce plan, qui n’a toujours pas été approuvé par le parlement, vise à réduire les subventions indirectes du gouvernement aux consommateurs d’électricité et de carburant. Il prévoit en échange un versement de subventions directes aux consommateurs les plus pauvres.
Le Fonds de stabilisation pétrolier est censé recevoir les revenus des exportations de pétrole venant en excédent de ceux revenant directement au budget. Mais le centre a rappelé que les cours du pétrole avaient lourdement chuté alors que le budget a été calculé sur la base d’un baril à 37,5 dollars. Les cours du brut oscillent actuellement autour de 40 dollars le baril.
"Si les prix du pétrole suivent la tendance (baissière, ndlr) actuelle, le budget sera confronté à un manque crucial de devises étrangères pour l’année iranienne 1389", qui commence en mars 2010.
Le centre juge par conséquent que le project "ne semble pas approuvable sous sa forme actuelle, et le parlement doit régler la question du plan de subventions et ajuster les prévisions de revenu".
Le débat parlementaire sur le projet de budget doit commencer le 28 février.