AFP: La journaliste irano-américaine Roxana Saberi, condamnée à 8 ans de prison pour espionnage au profit des Etats-Unis, a fait de faux aveux contre la promesse, non tenue, d’être libérée, a dit son père à l’AFP samedi.
"Roxana nous a dit que tout ce qu’elle avait avoué n’était pas vrai, mais qu’elle avait été intimidée et qu’on lui avait dit que si elle coopérait elle serait libérée", a dit Reza Saberi, sans préciser quand avait eu lieu la conversation avec sa fille.
Roxana Saberi, 31 ans, était détenue depuis la fin janvier dans la prison d’Evine, dans le nord de Téhéran. Son procès s’est tenu lundi devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran.
Selon son père, Roxana a "démenti ce qu’elle a dit pendant l’interrogatoire et devant le tribunal", elle a dit que "ses aveux étaient faux et qu’elle a été trompée".
La journaliste terminait un livre sur l’Iran mais Reza Saberi a estimé que "son affaire est sans rapport avec son livre et nous serons en Iran jusqu’à ce qu’elle soit libérée".
Par ailleurs, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton s’est dite samedi "profondément déçue" de la condamnation de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, et a indiqué que les Etats-Unis feraient "vigoureusement" part à Téhéran de leur préoccupation.
"Je suis profondément déçue de la condamnation annoncée de Roxana Saberi par la justice iranienne", a dit Mme Clinton qui se trouve au sommet des Amériques à Trinité-et-Tobago, dans un communiqué diffusé à Washington.
"Nous allons continuer à vigoureusement faire part au gouvernement iranien de notre préoccupation", a ajouté la secrétaire d’Etat américaine.
18 avril 2009 (AFP)