Iran Focus : Les autorités irakiennes ont refusé de libérer 36 opposants iraniens appartenant à l’organisation des Moudjahidine du Peuple malgré la décision d’un juge ordonnant leur remise en liberté, a rapporté lAFP de source judiciaire.
Onze membres de lOMPI avaient été tués et 36 autres été arrêtés fin juillet suite à lagression des forces irakienne contre le camp dAchraf, où résident les opposants iraniens en Irak.
« J’ai ordonné dimanche leur retour au camp Achraf » a affirmé à l’AFP le juge de la cour de Khalis (80 km au nord de Bagdad), Ali al-Tamimi.
Selon cette agence, qui cite une autre source judiciaire, "les autorités irakiennes ont refusé leur libération en raison de leur situation irrégulière". Le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki serait fortement influencé par lIran qui cherche à éliminer sa principale force dopposition organisée.
Les opposants affirment que lambassadeur dIran à Bagdad, Kazemi Qomi, est derrière les pressions pour récupérer les otages et les extrader vers lIran, où ils risquent la torture. Le gouvernement irakien envisagerait de transférer les otages vers des endroits tenus secrets à Bagdad dans un complot mené sous la direction de Qomi.
Les 36 otages ont annoncé que dans ces circonstances, ils refusent non seulement toute nourriture mais aussi tout liquide.
Les opposants rappellent l’enlèvement de deux membres de l’OMPI en août 2005 à Bagdad qui ont été transférés au ministère irakien de l’Intérieur et ont ensuite disparu aux mains du régime iranien.
« La résistance iranienne appelle les forces américaines à agir immédiatement, comme il est de leur devoir, et d’aller récupérer les 36 résidents du camp Achraf auprès du gouvernement irakien qui les détient sans justification », a indiqué un porte-parole du groupe Shahriar Kia, dans un communiqué.
« Il est donc clair que les allégations à leur encontre étaient infondées dès le début et servaient à couvrir le crime contre l’humanité qui a eu lieu à Achraf . La résistance iranienne appelle le secrétaire général des Nations Unies, le Haut commissaire aux droits de l’Homme et la Mission dassistance des Nations Unies en Irak, à agir d’urgence », a ajouté le porte-parole.
Au 64e jour de grève de la faim, la situation de dizaines de grévistes à Washington, Londres, Berlin, La Haye, Stockholm, Ottawa, Achraf et Khalis se dégrade rapidement et atteint un point irréversible.