Iran Focus : Le corps du militant kurde Ehsan Fatahian, (27 ans) exécuté le 11 novembre à Sanandaj, capitale du Kurdistan iranien, a été enterré jeudi dans le cimetière de Kermanchah sans informer sa famille. Les autorités cherchaient à empêcher la tenue dune cérémonie funéraire qui risquait de virer à une manifestation hostile au régime de Khamenei.
Cet activiste kurde iranien, reconnu coupable par la justice des mollahs de « moharebeh » (guerre contre Dieu), avait été pendu mercredi dernier. Son exécution avait suscité de vives réactions dans la société iranienne et dans la communauté internationale.
Vendredi, 13 novembre, des centaines de résidents de Sanandaj se sont réuni sur la place Azadi pour protester contre l’exécution du jeune homme. Ils ont également appelé à la libération des prisonniers politiques sur le point d’être exécutés en criant « libérez les prisonniers politiques » et « stop aux condamnations à mort ». Les forces de sécurité ont procédé à plusieurs arrestations.
Ehsan Fatahian avait été une première fois condamné à 10 ans de prison. Ayant fait appel, la peine avait été alourdie par une condamnation à mort. La famille dEhsan avait affirmé que leur fils avait été soumis à la torture pour lui soustraire des confessions, mais quil avait résisté. Ehsan na même pas eu le droit de rencontrer sa famille pour la dernière fois avant son exécution.
Avant de partir, Ehsan a écrit qu’il ne redoutait pas la mort et qu’il allait à sa rencontre la tête haute. Il avait affirmé que le régime se trompe sil croit éteindre le mouvement du peuple kurde pour la revendication de ses droits en lexécutant. « Cela ne contribuera quà attisé la colère du peuple kurde », avait-t-il affirmé.
Selon les informations parvenues à Iran Focus dix autres militants kurdes, 9 hommes et une femme, sont dans le couloir de la mort. Notamment Chirkou Moarefi, 30 ans, détenue en isolement dans la prison de Saghez. Il a été arrêté au mois doctobre de lannée dernière et accusé datteinte à la sécurité de lEtat. Le régime a menacé ses parents de représailles en cas de dénonciation de la situation de leur fils.