AFP: L’agence officielle Irna a rapporté que Moussavi et Karoubi avaient quitté Téhéran "pour le nord de l’Iran, après avoir constaté une montée de la colère du peuple, qui exige de les punir". Toutefois, le fils de Mehdi Karoubi, Hossein, a démenti le départ de son père, déclarant sur le site Internet du parti politique de ce dernier, Sahamnews, l’avoir vu à Téhéran "à 21 heures" (soit 18 h 30 à Paris).
"Certains essaient de créer un climat de peur et de terreur (…) en diffusant des informations sur l’arrestation ou l’exil (de mon père) pour faire pression contre lui", a-t-il lancé. L’agence Fars, proche du gouvernement, a également démenti le départ des deux opposants au régime : "Des sources informées ont démenti le départ de Téhéran des chefs de la sédition, affirmant que cette fausse information provenait d’éléments faisant partie de la sédition."
Le site d’opposition Rahesabz a affirmé pour sa part que les deux hommes avaient été conduits à Kelar-Abad, dans le nord du pays, par les Gardiens de la révolution et des membres du ministère des Renseignements, avant de démentir l’information, tirée du fil confidentiel d’Irna réservé aux services gouvernementaux.
Le procureur général iranien, Gholam-Hossein Mohseni Ejeie, cité par un député conservateur, a pour sa part annoncé au Parlement, réuni à huis clos, que des "poursuites" avaient été engagées contre Moussavi et Karoubi et "d’autres chefs de la sédition" non identifiés. Il n’a toutefois pas parlé d’arrestation, alors que les députés réclamaient une telle mesure, selon la même source.