AFP: Des poursuites ont été engagées par la justice contre plusieurs leaders de l’opposition, mais leur arrestation ne semble pas prévue pour l’instant, a déclaré mercredi un député conservateur citant le procureur général iranien Gholamhossein Mohseni Ejeie.
Selon ce député, M. Hassan Norouzi, cité par l’agence Ilna, M. Ejeie a fait cette annonce lors d’une réunion mercredi à huis clos du parlement.
"Le procureur général a déclaré lors de cette réunion que Mir Hossein Moussavi, Mehdi Karoubi et d’autres chefs de la sédition sont sous le coup de poursuites" judiciaires, a déclaré M. Norouzi.
"La demande principale des députés a été le jugement des chefs de la sédition, et l’arrestation de gens comme Moussavi, Karoubi et même Faezeh Hachémi" (ndlr: la fille de l’ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani).
"Le procureur n’a pas parlé d’arrestation mais a dit que ces gens étaient sous le coup de poursuites", a ajouté le député.
Le chef-adjoint de la police iranienne Ahmed Reza Radan a déclaré de son côté mercredi devant le parlement que "l’arrestation des chefs de la contestation n’est pas à l’ordre du jour de la police", selon l’agence Mehr.
"Nous ne voulons pas leur donner de l’importance en les arrêtant", a-t-il déclaré devant les commissions de la sécurité nationale et de la justice du parlement.
L’ancien premier ministre Mir Hossein Moussavi et l’ancien président du parlement Mehdi Karoubi ont pris la tête de l’opposition au président Mahmoud Ahmadinejad après la réélection de ce dernier en juin lors d’un scrutin qu’ils estiment entachée de fraudes massives.
MM. Moussavi et Karoubi, qui étaient candidats lors de ce scrutin, contestent la légitimité du gouvernement de M. Ahmadinejad, et sont devenus au cours des derniers mois la cible principale des critiques du pouvoir contre l’opposition.