AFP : La France juge les autorités iraniennes "responsables de la sécurité" des chefs de l’opposition, a indiqué jeudi une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, en réponse aux menaces et informations contradictoires sur la situation de Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi.
"Nous considérons les autorités iraniennes comme responsables de la sécurité des dirigeants de l’opposition", a déclaré lors d’un point-presse régulier Christine Fages, porte-parole adjointe du ministère des Affaires étrangères.
"Plus que jamais, les autorités iraniennes doivent entendre lappel de la communauté internationale, et sengager sur la voie dune solution politique fondée sur le dialogue et le respect des principes démocratiques, conformément aux engagements internationaux auxquels lIran a lui-même souscrit", a-t-elle ajouté.
Elle était interrogée sur des informations non confirmées et contradictoires faisant état d’un départ, contraint ou non, de ces dirigeants de Téhéran vers une ville du nord.
Lors des manifestations progouvernementales de mercredi, des slogans ont été proférés contre l’ancien Premier ministre: "Mort à Moussavi", "Moussavi est un criminel, il doit être jugé".
Les slogans visaient également M. Karoubi, ancien président réformateur du Parlement, et l’ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani.
Le procureur général iranien, Gholamhossein Mohseni Ejeie, cité par un député conservateur, a annoncé au Parlement réuni à huis clos que des "poursuites" avaient été engagées contre MM. Moussavi et Karoubi et "d’autres chefs de la sédition" non identifiés.
Mardi, un influent dignitaire religieux, l’ayatollah Abbas Vaez Tabasi, avait affirmé que les dirigeants de l’opposition étaient des "ennemis de Dieu" qui méritaient la mort en vertu de la loi islamique.