Site du PE : Entre enrichissement d’uranium à des fins militaires et atteintes aux droits de l’homme, la situation en Iran inquiète la communauté internationale, au premier rang de laquelle se trouve l’Union européenne. Au cours d’un débat mardi 19 janvier, les députés européens ont exprimé leurs inquiétudes et leurs propositions à la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Catherine Ashton.
Depuis quelques années, l’Iran est au cur des préoccupations de la communauté internationale. Le pays du Président Ahmadinejad est en effet soupçonné d’enrichir de l’uranium à des fins militaires. « Nous regrettons que l’Iran refuse de discuter de son programme nucléaire et ne respecte pas ses obligations internationales », a déploré Catherine Ashton devant les députés européens.
Des inquiétudes partagées sur les droits de l’homme
Mais la situation en Iran ne se limite plus au problème du nucléaire. La réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad et la répression de la contestation ont mis en lumière les atteintes aux libertés fondamentales. Meurtres, exécutions, atteintes à la liberté de la presse, violations des droits de l’homme La liste est longue, ainsi que l’a égrenée l’Espagnol José Ignacio Salafranca (Parti populaire européen).
« J’ai gagné les élections en critiquant mon gouvernement. Les jeunes femmes qui font de même en Iran sont arrêtées et tabassées », a rappelé la Néerlandaise Marietje Schaake (Alliance des démocrates et des libéraux). Pourtant, « le niveau d’éducation des femmes est élevé, le débat public est possible et les jeunes sont très actifs, ce qui fait que l’Iran aurait la capacité d’être une société libre », a pointé Catherine Ashton.
Mais une fois ce bilan posé, qu’est-ce que la communauté internationale et l’Union européenne doivent faire ? « Parfois, le silence est une trahison », a affirmé Marietje Schaake, reprenant les mots de Martin Luther King. Le Parlement européen doit fermement condamner la situation, a demandé José Ignacio Salafranca, qui se pose la question de nouvelles sanctions. L’Allemande Barbara Lochbihler (Verts) préfère quant à elle le dialogue. Elle a d’ailleurs pointé du doigt les entreprises européennes qui, en mettant à la disposition des autorités iraniennes certaines technologies, les aident à renforcer la censure.
Le Parlement européen votera une résolution sur la situation en Iran lors de la session plénière de février.
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