AFP : Le Groupe d’action financière (Gafi), qui coordonne la lutte de 33 pays contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, a dénoncé vendredi huit pays ayant des "déficiences stratégiques" en la matière, et a appelé à sanctionner en particulier l’Iran.
"Afin de protéger le système financier international des risques du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme, et d’encourager à davantage se conformer aux normes (des Etats membres, ndlr), le Gafi a identifié les Etats qui ont des déficiences stratégiques", a indiqué l’organisation intergouvernementale dans un communiqué transmis par le département américain du Trésor.
Parmi ces huit pays, l’Iran est le seul à faire l’objet d’un "appel du Gafi à ses membres et autres Etats à appliquer des mesures de rétorsion pour protéger le système financier international".
Quatre pays sont désignés comme ne s’étant "pas engagés à un plan d’action développé avec le Gafi": l’Angola, la Corée du Nord, l’Equateur et l’Ethiopie. Le groupe international appelle à "examiner les risques découlant des déficiences associées à chacun de ces Etats".
Enfin, trois pays sont considérés comme ayant des problèmes qui "restent à régler" à l’heure actuelle: le Pakistan, le Turkménistan et Sao Tomé-et-Principe, un archipel au large des côtes d’Afrique de l’Ouest.
Le Gafi a été créé lors d’un sommet des pays riches du G7 à Paris en 1989, pour lutter contre le blanchiment, et sa mission a été étendue au terrorisme en 2001. Il compte 33 Etats membres, et deux organisations supranationales (Conseil du Golfe et Commission européenne).