Abdolmalek Righi, l’homme le plus recherché par l’Iran, a été arrêté après l’interception dans la matinée par les autorités iraniennes d’un avion qui l’amenait de Dubaï au Kirghizstan, a indiqué le ministre des Renseignements Heydar Moslehi dans une conférence de presse à Téhéran.
Le Joundallah, appelé aussi le Mouvement de la résistance du peuple iranien, a été créé en 2000 et affirme lutter pour les droits de la minorité sunnite en Iran et contre la "discrimination à l’égard du peuple balouche".
A Bichkek, un porte-parole de l’aéroport international de Manas a confirmé qu’un vol Dubaï-Bichkek avait effectué un atterrissage forcé en Iran.
"Tandis qu’il survolait l’Iran, un avion en provenance de Dubaï et à destination de Bichkek, avec 119 passagers à bord, a été contraint à effectuer un atterrissage d’urgence par des bombardiers militaires. Un certain nombre de passagers étrangers ont été forcés de sortir de l’appareil et après plusieurs heures de retard, l’avion est parti pour Bichkek", a dit le porte-parole, ajoutant que les "personnes concernées sont soupçonnées de terrorisme".
Il a été mis en cause dans l’attentat suicide qui a tué en octobre 2009 42 personnes, dont plusieurs officiers des Gardiens de la Révolution, armée idéologique du régime, dans la province du Sistan-Balouchistan.
Les rebelles du Joundallah sont des sunnites appartenant à l’ethnie balouche, qui représente une importante part de la population de la province du Sistan-Balouchistan, située à la frontière avec le Pakistan et l’Afghanistan.
Cette province du sud-est de l’Iran est depuis toujours l’une des moins sûres du pays en raison de l’action des rebelles mais aussi du trafic de drogue en provenance de l’Afghanistan et de nombreuses activités de contrebande.
Il compterait un millier de membres organisés en petits groupes armés, selon les experts.
Sous l’impulsion d’Abdolmalek Righi, qui serait âgé d’une trentaine d’années, le Joundallah a mené ces dernières années des opérations armées de plus en plus spectaculaires.
Avec AFP