Iran Focus : Redoutant la révolte de la Fête du Feu, le procureur de Téhéran Abbas Jafari Dolat-Abadi, a annoncé à la veille de la Fête du Feu que « six prévenus de la journée de lAchoura (27 décembre) ont été condamnés à mort ». Il a également lancé des menaces pour dissuader la population de participer à la Fête du feu qui se déroulera aujourdhui.
Il a déploré les « slogans déviants et la poursuite des rassemblements sans raison et quotidiens sous prétexte de contester le régime », avant dajouter que le système judiciaire avait adopté une « politique sévère et ferme pour soccuper des individus qui descendent dans la rue pour sen prendre aux fondements du régime ». Il a souligné que ce système « après les événements de lAchoura a intensifié les recherches et les arrestations ».
Dans une démonstration de force pour couvrir les faiblesses et les crises internes du régime, il a ajouté : « Aujourdhui, le système islamique en pleine possession de sa puissance et de son autorité a remis à sa place les opposants et les protestataires et le peuple ne permet plus que ces incidents se reproduisent dans le pays. »
Ces derniers jours, les jeunes de divers quartiers de Téhéran ont commencé à célébrer lavènement de la Fête du Feu en allumant des feux de joie et des pétards dans l’après-midi et jusque tard dans la nuit. Certains jeunes ont affronté les forces du régime, alors que sur la place Vanak ils ont brûlé des affiches du guide suprême des mollahs, Ali Khamenei.
Parmi dautres initiatives, les jeunes ont couvert de graffitis murs, billets et sièges d’autobus appelant à participer à la Fête du Feu. Ils ont également distribué des tracts à cet effet dans les villes de Racht, Tabriz et Chiraz.
A Ahwaz le 15 mars, dans le sud-ouest du pays, les agents ont intensifié leurs mesures répressives en réponse aux activités des jeunes. Ils ont arrêté des jeunes sur de fausses accusations et les ont emprisonnés en disant aux familles que personne ne sera libéré avant la fin des vacances du Nouvel An persan (début avril).
En vêtements noirs et léopard et portant des casques masquant le visage, la garde spéciale anti-émeute sillonne les rues et les places de la ville d’Ahvaz, surtout les zones de la jonction Khorramchahr, Kian Pars, Amanieh, Kamplou et Golestan.