RFI: A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, des actions étaient organisées un peu partout dans le monde lundi 3 mai 2010. A Paris, devant l’ambassade de Téhéran, une trentaine de militants de RSF et dissidents iraniens ont manifesté pour réclamer la libération de 65 journalistes emprisonnés en Iran.
Reporters sans frontières a listé 40 prédateurs. 40 personnes au-dessus des lois parmi lesquelles, les présidents chinois, iranien, rwandais ou tunisien, les FARC, l’ETA, les Forces israéliennes ou palestiniennes.
Les militants décrochent le drapeau iranien puis ils jettent des ballons enrobés de papier journal derrière les grilles de l’ambassade. Sur le perron, seules deux sculptures de poètes perses enturbannés montent la garde, sans sourciller. Le personnel se contente d’observer la scène depuis ses fenêtres.
Parmi les manifestants, le photographe Reza. Il a lui-même été forcé à l’exil en 1980 et, d’après lui, la situation des médias a empiré moins d’un an après la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad. « Depuis le moment où son gouvernement a perdu sa légitimité et quil a pris lIran par un coup dEtat cest devenu un gouvernement qui ne gouverne plus mais qui contrôle la population par la terreur, par la peur, par la prison par le viol ».
Sur les T-shirts et les banderoles, un seul slogan : « Seule une presse libre peut leur faire mal ».
Photo: Le photographe Reza manifeste avec RSF devant l’ambassade d’Iran à Paris pour la liberté de la presse. (Reuters)