Iran Focus : Le journal Keyhan daté du mardi 31 août persiste et signe en continuant à insulter la première dame de France, Carla Bruni –Sarkozy, pour avoir pris position dans l’affaire de Sakineh Mohammadi, l’iranienne condamnée à la lapidation.
Le Journal Keyhan est réputé pour être le quotidien qui relate les positions du Guide suprême, Ali Khameneï. Ce journal est dirigé par Hossein Shariatmadari, un proche collaborateur du Guide, qui a également des antécédents de tortionnaire dans la prison d’Evine.
Le journal écrit dans sa page des nouvelles spéciales que « l’épouse moralement corrompue du président de la République française, qui a pris récemment la défense d’une femme criminelle et corrompue en Iran, s’est indignée de l’article de Keyhan. »
Après avoir rappelé la lettre de Mme Carla Bruni en défense de l’Iranienne condamnée au châtiment cruel de la lapidation, le journal Keyhan poursuit avec une insolence propre aux mollahs :
« L’indignation de cette prostituée italienne à l’égard de l’information de Keyhan intervient alors qu’avant et après son mariage avec Sarkozy, elle entretenait des relations illicites avec de multiples personnes. »
L’article conclut : « L’éxamen du passé de Carla Bruni démontre clairement pourquoi cette femme de mauvaise réputation, a soutenu une iranienne qui a commis l’adultère et participé dans l’assassinat de son mari et condamné à mort, en réalité elle mérite elle aussi la mort ».
En persistant dans cette position, le journal démontre que les distances prises par le porte-parole des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, jugeant “incorrect d’insulter” des personnalités étrangères, ne pèse pas lourd.
Mardi matin, le porte parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré : “Nous faisons savoir aux autorités iraniennes que les injures proférées par le quotidien Kayhan et reprises par des sites internet iraniens à l’égard de plusieurs personnalités françaises, dont Mme Carla Bruni-Sarkozy, étaient inacceptables”.
La persistance de l’influent journal Keyhan démontre la volonté du régime iranien de maintenir la polémique et surtout de tenter de neutraliser l’efficacité de la mobilisation internationale contre la lapidation et les exécutions en Iran.